« faucher », définition dans le dictionnaire Littré
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faucher
- 1Couper les foins, la moisson avec la faux. Faucher l'herbe. Il faut que le pré soit fauché demain.
Si par la crainte de ce mal [le mal mêlé au bien] on voulait ôter le bien, on renverserait tout, et on ferait aussi mal que celui qui, voulant faucher l'ivraie, emporterait le bon grain avec elle
, Bossuet, Lett. abb. 50.Absolument. On pourra bientôt faucher.
Faucher le grand pré, ramer aux galères.
Je vous trouverai trop heureux, si l'on ne vous condamne qu'à faucher le grand pré
, Lesage, Gil Blas, II, 5.Fig. La mort, le temps fauche tout, elle anéantit tout.
L'homme de Waterloo nous dira-t-il sa vie Et ce qu'il a fauché du troupeau des humains ?
Musset, Poésies nouvelles, Nuit de mai.En un sens figuré. Faucher les abus, les préjugés.
- 2 V. n. Terme de manége. On dit d'un cheval qu'il fauche, lorsqu'en avançant une des jambes de devant, il lui fait décrire un demi-cercle. C'est au trot qu'on s'aperçoit si un cheval fauche.
Se dit aussi de l'homme dont la marche s'exécute en décrivant le même mouvement. Marcher en fauchant.
- 3Il se dit de la manière de tisser qui, en avançant beaucoup l'ouvrage, laisse la trame peu serrée et rend l'étoffe inégale, molle et lâche.
HISTORIQUE
XIIe s. Il [les guerriers] fauchent et abatent Com vilain en essart…
, Sax. XI.
XIIIe s. Li feins [foin] qui tous est sechiez, puisqu'il est fauchiez
, Psautier, f° 120.
XIVe s. Et Bauduins li bers ne s'i est alentis ; Einsi c'on fauque blez ou temps qu'il est muriz, Fiert les piés du cheval, si l'en a deus jus mis
, Baud. de Seb. VIII, 352.
XVIe s. Faulchez le pré en la saison, l'herbe y reviendra plus drue
, Rabelais, V, 7.
ÉTYMOLOGIE
Faux, s. f.