« fibre », définition dans le dictionnaire Littré

fibre

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fibre

(fi-br') s. f.
  • 1 Terme d'anatomie. Élément anatomique long et frêle. Fibre musculaire. Fibre nerveuse. Fibre tendineuse. L'allongement, le relâchement des fibres. Cela relâche les fibres, la fibre. À considérer la composition de toute la masse du cœur, les fibres et les filets dont il est tissu, et la manière dont ils sont tors, on le reconnaît pour un muscle, Bossuet, Connaiss. II, 3. La nature m'a fait naître faible, tandis qu'elle a donné à Votre Majesté des fibres proportionnées à la vigueur et à l'étendue de son génie, D'Alembert, Lett. au roi de Pr. 3, nov. 1780.

    Fig. Ce qui arrache jusqu'aux moindres fibres de la doctrine de Pélage, Bossuet, Avert. 2.

    Poétiquement. Fibres, les cordes d'une lyre. [ô lyre] Si tu veux que mon cœur résonne sous ta main, Tire un plus mâle accord de tes fibres d'airain, Lamartine, Méd. II, 15.

  • 2Il se dit des longs filets qui entrent dans la composition des végétaux. Les fibres d'une plante. Les fibres du bois. Et, coupant jusqu'aux moindres fibres qui soutiennent encore ce malheureux arbre, je le précipiterai de son haut, et le jetterai dans la flamme, Bossuet, Sermons, Nécessité de la pénitence, 1.
  • 3Se dit aussi des filaments des substances terreuses ou métalliques. L'autre [pierre serpentine] se trouve en Suède, et ne présente pas de fibres, mais des grains dans sa cassure, Buffon, Min. t. VII, p. 62, dans POUGENS.
  • 4 Fig. Disposition à s'irriter, à s'émouvoir. Cet homme a la fibre sensible, délicate.

    En ce sens il ne s'emploie qu'au singulier.

HISTORIQUE

XVIe s. Les os sont faits sensibles, par certaines fibres nerveuses que leur perioste leur communique, Paré, I, 1.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. espagn. et ital. fibra ; du lat. fibra, de fiber, qui est à l'extrémité.