« fiancer », définition dans le dictionnaire Littré

fiancer

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fiancer

(fi-an-sé. Le c prend une cédille devant a ou o : je fiançais, nous fiançons) v. a.
  • 1Unir par une promesse solennelle de mariage. Y a-t-il quelqu'un qui ait été fiancé à une fille, et qui ne l'ait pas encore épousée ? qu'il s'en aille et s'en retourne en sa maison, de peur qu'il ne meure dans le combat et qu'un autre ne l'épouse, Sacy, Bible, Deuteron. XX, 7.
  • 2S'unir par une promesse réciproque de mariage. Quelques jours avant sa mort, deux des principaux citoyens de Sparte avaient fiancé ses deux filles, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. IV, p. 276, dans POUGENS.
  • 3 Particulièrement. Faire la cérémonie des fiançailles. Le curé les ayant fiancés.
  • 4Accorder en mariage, en parlant du père, de la mère. Il fiance aujourd'hui son fils, sa fille.
  • 5Se fiancer, v. réfl. Devenir fiancé. Quand l'étourdi dut, en face d'Église, Se fiancer à ma petite Lise, Voltaire, Enf. prod. I, 1.

    PROVERBE

    Tel fiance qui n'épouse pas.

HISTORIQUE

XIIe s. Et d'ambes parz [des deux parts] très bien jurer et fiancier, Que ne feront jamais guerre recommencier, Sax IV.

XIIIe s. Dont ont entre eus une treve fiancie, tant que ceste chose soit faite, H. de Valenciennes, XXXII. Certes malement mespreïstes, Quant anel ou doi me meïstes, Et vostre foi me fiançastes, la Rose, 16717. Si comme il avient que uns hons fiance une feme, qu'il le [la] prendra dedens quarante jors…, Beaumanoir, XI, 3.

XVe s. Et adonc fu mort, des François, le sire de Pequegny, et fiancé prisonnier le vicomte de Quesnes, Froissart, I, I, 111. Là jura et fiança le dit comte madame Isabelle…, Froissart, I, I, 311.

XVIe s. Fille fiancée n'est prise ni laissée ; car tel fiance qui n'espouse point, Loysel, 103.

ÉTYMOLOGIE

Fiance ; provenç. fiansar ; ital. fidansare. Le sens propre et ancien de fiancer est promettre, s'engager.