« flanquer », définition dans le dictionnaire Littré

flanquer

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flanquer [1]

(flan-ké) v. a.
  • 1 Terme de fortification. Il se dit de la partie d'une fortification qui en voit une autre de flanc. Bastions qui flanquent la courtine.

    Construire, élever la partie d'une fortification qui doit en flanquer une autre. Flanquer une muraille avec des tours. La ville était close d'une triple muraille haute de trente coudées, sans les parapets et les tours qui les flanquaient tout à l'entour par égales distances, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. I, p. 545, dans POUGENS.

  • 2 Terme d'architecture. Il se dit des ouvrages ou ornements qui terminent une façade. Des pilastres flanquent les encoignures.
  • 3Être placé à côté comme accompagnement. Quatre plats flanquaient cet énorme pâté.
  • 4 Terme militaire. Se placer sur le flanc d'un bataillon, d'un corps d'armée pour le protéger. Un régiment de cavalerie flanquait la division.

    Par extension, frapper dans le flanc d'un ennemi qui entreprend une défense oblique.

HISTORIQUE

XVIe s. La teste du bataillon marquée [A] difficilement peut estre chargée, d'autant que le costé du bataillon marqué [3] la flanque, comme aussi la dite teste fait le mesme effect en faveur dudit flanc… en sorte que le peril est grand à la cavallerie d'attaquer par tels endroits qui s'entreflanquent, Lanoue, 319. Les peuples, effroyez de l'horreur des batailles, Flanquerent leurs citez de fosse et de murailles, Ronsard, 935. Entre telles beautés c'estoit la dame la mieux flanquée et la plus haute qu'il eut jamais veue, Brantôme, Dames gal. t. I, p. 366, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Flanc. On trouve flanqué avec le sens de : qui a un flanc.