« foncer », définition dans le dictionnaire Littré

foncer

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

foncer [1]

(fon-sé. Le c prend une cédille devant a et o : fonçant, fonçons) v. a.
  • 1Mettre un fond à un tonneau.

    Terme de cuisine. Préparer un morceau de pâte pour faire le fond d'un pâté, d'une tourte, etc.

  • 2 Terme de fabrique. Foncer la soie, faire baisser la soie après qu'elle a été levée pour y lancer la navette.

    Foncer du pied, faire descendre tout l'assemblage des platines à plomb, dans les métiers à bas.

  • 3Rendre unie autant que possible la pâte du pain de sucre.
  • 4Foncer un puits, le creuser.
  • 5 Fig. Charger une couleur, la rendre plus sombre par la teinture.
  • 6 V. n. Fig. et populairement. Se jeter sur quelqu'un. Il a foncé sur moi.
  • 7Se foncer, v. réfl. Devenir foncé. Cette couleur se fonce au soleil.

HISTORIQUE

XVIe s. Iceulx canons furent là assis et foncez par dessus [garnis d'un plancher], en maniere que toute l'autre artillerye et les gens de pied y passerent tous seurement, Jean D'Auton, Annales de Louis XII, ms. f° 60, dans LACURNE. Les beaux peres ne portent point de chausses foncées [ayant un fond], Rabelais, Pant. II, 16. Il y a bien peu d'endroits en la terre qui ne soient foncez de pierre d'une espece ou d'autre, Palissy, 42. Tonneaux foncés des deux bouts, De Serres, 222. Non, non, jamais une beste sauvage Ne mit rempart sur le bord des fossez ; Par elle aussi onc ne furent foncez [garnis de fonds, construits] Les grands vaisseaux vis à vis du rivage, Perrin, Poésies, p. 61, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Fond.