« frange », définition dans le dictionnaire Littré

frange

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

frange

(fran-j') s. f.
  • 1Bande d'un tissu étroit d'où pendent des filets et qui sert à orner les robes, les meubles, les garnitures de carrosse, les parements d'église, etc. Vous ferez, avec de petits cordons, des franges que vous mettrez aux quatre coins du manteau dont vous vous couvrez, Sacy, Bible, Deutéron. XXII, 12.

    Fig. Partout l'écume brillante D'une frange étincelante Ceint le bord des flots amers, Lamartine, Harm. I, 3.

  • 2 Terme d'anatomie. Franges synoviales, replis des synoviales légèrement flottants dans les cavités articulaires.
  • 3Poisson du genre cyprin.

HISTORIQUE

XIIe s. Cist [la charité de Christ] est li oignemenz ki dessent del chief en la barbe, ki dessent assi en l'orlle del vestiment, ensi que nes [même] une petite frange ne soit senz oignemenz, Saint Bernard, 562.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, frinche ; provenç. fremna ; sicil. frinza ; du lat. fimbria, par transposition de l'r frimbia, où bi (comparez plonger) se change en g doux à l'exemple de mi qui se change aussi en g doux, simius, singe. On peut, à franger, voir la forme frienger. L'italien frangia, l'espagnol fransa, l'allemand Franse, l'anglais fringe, viennent du français. Varron rapproche fimbria de fibra, fibre.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

FRANGE. Ajoutez :
4 Terme de physique. Lignes alternativement brillantes et obscures qui se manifestent dans le phénomène des interférences.
5Frange ou noctuelle frange, sorte de papillon, noctua fimbria ou, plus particulièrement, triphaena fimbria.
6 Arbre à franges, le chionanthus virginiana, L., Baillon, Dict. de bot. p. 247.

HISTORIQUE

XIIe s. Ajoutez : Uns noirs enfezons [petit enfant] lo traoit [un moine] fors par la fringe de son vestiment, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 65.

XVe s. Le mestier de franges et rubans, Bibl. des ch. 1874, t. XXXV, p. 519.