« gésier », définition dans le dictionnaire Littré

gésier

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

gésier

(jé-zié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : les jé-zié-z et les jabots) s. m.
  • 1Deuxième estomac des oiseaux, formé, chez les oiseaux de proie, par des parois membraneuses, et chez les autres, surtout chez les granivores, par des parois musculeuses épaisses et très puissantes. Le grain passe du jabot dans le gésier, où il est broyé et réduit en pâte avant d'arriver à l'estomac. On reprochait à Mme la duchesse qu'elle n'avait point de cœur, mais seulement un gésier, Saint-Simon, 417, 21. Le grenat, cette pierre si dure, n'est pas plus à l'abri de l'action mécanique du gésier ; elle est assez puissante pour émousser à la longue les angles de cette pierre, Bonnet, Contempl. nat. Œuv. t. VIII, p. 16, note 1.
  • 2Coquille de la Nouvelle-Hollande, cyprée ventricule (univalves), porcelaine gésier de certains auteurs.

HISTORIQUE

XIIIe s. Si resavés, biaus Genius, Comment li juisier Ticius [Titye] S'efforcent ostoir [autours] de mangier, Ne riens nes en puet estrangier, la Rose, 19506. Diex est li frans oisiaus qui ne vuelt de sa proie Que le cuer purement, sans jusier et sans foie, J. de Meung, Test. 1494.

XIVe s. Prenez jugiers et foies, Ménagier, II, 5.

XVIe s. Urine, fiente, membrane de gezier, Paré, t. III, p. 634.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, gigi ; Hainaut, gigé, gigier, zizier ; génev. gigier, gisier ; Berry et lorrain, gigier ; picard, giger, gigier ; du lat. gigeria, entrailles de poule.