« grade », définition dans le dictionnaire Littré

grade

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

grade

(gra-d') s. m.
  • 1Degré de dignité, d'honneur dans une hiérarchie. Rome n'attache point le grade à la noblesse, Corneille, Sertor. II, 2. Il est mille douceurs en un grade si haut [le trône] Où peut-être avez-vous moins pensé qu'il ne faut, Corneille, Othon, III, 5. Rome enfin de ton choix tient-elle un lieutenant ? Le sort pourvoit Narsès de ce grade éminent, Rotrou, Bélis. II, 10. Guillaume des Champeaux, né en Brie de parents obscurs, s'éleva par la réputation qu'il se fit, de grade en grade jusqu'à l'épiscopat, Diderot, Opin. des anc. philos. (scolastiques).
  • 2Se dit de l'armée. Le grade de capitaine, de colonel, de sergent. Les grades supérieurs. Les grades inférieurs. La plupart s'accordèrent sur la possibilité de conquérir la Russie, soit que leur espoir y vît à acquérir, suivant leur position, depuis un simple grade jusqu'à un trône ; soit qu'ils se fussent laissé prendre à l'enthousiasme des Polonais, Ségur, Hist. de Nap. II, 5.
  • 3Il se dit aussi des rangs universitaires. Il y a trois grades dans l'université : bachelier, licencié, docteur. Prendre ses grades dans l'université.
  • 4Anciennement, lettre qu'on obtenait en vertu des grades qu'on avait acquis. Signifier, jeter ses grades sur une abbaye.
  • 5Nom donné, en géométrie, à la centième partie du quart de cercle, et, en géographie, au degré centésimal que l'on a tenté un instant de substituer au degré nonagésimal.

    Nom donné aussi quelquefois aux divisions centigrades des mesures qui se divisaient autrement. Dans le thermomètre centigrade, le grade vaut les 4/5 du degré de Réaumur.

HISTORIQUE

XVIe s. …N'eust voulu recevoir une grade s'il n'eust pensé en estre bien digne, Carloix, I, 19. Honorez du grade de chevalerie, Carloix, III, 25.

ÉTYMOLOGIE

Lat. gradus, degré, de la même racine que gradi, marcher, rapproché avec raison de l'allemand schreiten, marcher.