« guimpe », définition dans le dictionnaire Littré

guimpe

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

guimpe

(ghin-p') s. f.
  • 1Toile dont les religieuses se couvrent la gorge. Les voilà avec la guimpe et le voile, et aussi religieuses à l'extérieur qu'elles le sont dans l'âme, Maintenon, Lett. à Mme de Villette, 13 août 1708. Souvent l'essaim des folâtres amours… Donne aux bandeaux une grâce piquante, Un air galant à la guimpe flottante, Gresset, Vert-Vert, I.

    Absolument. La guimpe, voile de sainte Agathe conservé à Catane.

  • 2 Terme de toilette de femmes. Espèce de fichu, ou chemisette en mousseline, en tulle ou étoffe fine, généralement froncé ou plissé, qui se met avec les robes décolletées et qui monte jusqu'au cou.

    Robe en guimpe, robe à corsage froncé et montant.

REMARQUE

Chateaubriand a employé guimple en termes de moyen âge : Si le chevalier voulait rester inconnu, il couvrait son écu d'une guimple plus blanche que fleur de lys, Génie, IV, V, 4.

HISTORIQUE

XIIIe s. Sans guimple [la dame] estoit echevelée, Et nu piez fut par la rosée, Lai del Desiré. Si fu [Honte] humilians et simple, Ele ot ung voile en leu de gimple, Aussinc cum nonnain d'abeïe, la Rose, 3574.

XVIe s. C'estoit plaisir ; car l'une en cotte simple Lors se despoille, et l'autre met sa guymple Dessus son chef, pour avoir meilleur grace…, Marot, J. V, 212. Defenses à tous tireurs d'or et d'argent, et à tous autres, de quelque qualité et condition qu'ils soient, de vendre aucunes guimpes, et autres ouvrages d'or et d'argent traict, entremeslez de faux et de fin, Ordonn. tireurs et batteurs d'or, etc. 1586.

ÉTYMOLOGIE

Anc. h. allem. wimpal, habit d'été ; angl. wimple, voile de femme.