« intimer », définition dans le dictionnaire Littré

intimer

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

intimer

(in-ti-mé) v. a.
  • 1Faire savoir, signifier avec autorité. On lui intima l'ordre de partir. Voilà, mes frères, disait ce grand apôtre, ce que j'ai à vous intimer de la part de Dieu, Bourdaloue, 3e dim. après l'Épiphan. Dominic. t. I, p. 105.
  • 2 Terme de pratique. Faire une signification légale. Il lui a fait intimer la vente de ses meubles.
  • 3Appeler en justice, principalement en parlant d'une assignation pour procéder sur un appel. Il m'a fait signifier son appel, mais il ne m'a point intimé. Les accusés n'auraient point de parties, s'ils n'eussent intimé leurs juges, Guyot de Pitaval, Causes célèbres, t. I, p. 165.
  • 4Intimer un concile, assigner le lieu et le temps auxquels un concile doit se tenir.

HISTORIQUE

XVe s. Que l'on intime et fasse sçavoir au pape…, Math. de Coucy, Hist. de Charles VII, p. 713, dans LACURNE.

XVIe s. Lesquels articles et points ainsi redigez, estoit l'advis du dit seigneur roy que l'on intimast alors le concile et non plus tost, Du Bellay, M. 186. Je juray que d'ore en avant Je ne serois plus appelant Qu'aux cabarets les plus notables ; La soif, ma partie, intimant Devant les buveurs mes semblables, J. le Houx, XIV.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. et esp. intimar ; ital. intimare ; du lat. intimare, introduire, et, par suite, faire connaître, déclarer, faire savoir, et, finalement, enjoindre ; de intimus, intime.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

INTIMER. - HIST. Ajoutez :

XIVe s. En enchargeant et intimant à celui ou ceux de qui lesdictes forteresses seront, qu'il y facent faire bon gait, Mandements de Charles V, 1369, p. 325.