« larmoyant », définition dans le dictionnaire Littré

larmoyant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

larmoyant, ante

(lar-mo-ian, ian-t' ; quelques-uns disent lar-moi-ian) adj.
  • 1Qui larmoie. Il vint tout larmoyant implorer des secours. Des yeux larmoyants. Avec ces manières larmoyantes, elle [Mme la duchesse] arracha du roi 30,000 écus de pension, Saint-Simon, 262, 7.
  • 2Qui fait couler des larmes. Votre style n'est pas larmoyant ; et nous jugeons que votre état est encore plus triste que vous ne nous le dépeignez, Maintenon, Lett. au duc de Noailles, 25 nov. 1710.
  • 3 Terme de littérature. Il se dit, presque toujours en mauvaise part ou avec une intention critique, de pièces de théâtre plus attendrissantes que gaies ou terribles. Le genre larmoyant. Peut-être les comédies héroïques sont-elles préférables à ce qu'on appelle la tragédie bourgeoise ou la comédie larmoyante ; en effet cette comédie larmoyante, absolument privée de comique, n'est au fond qu'un monstre né de l'impuissance d'être ou plaisant ou tragique, Voltaire, Comm. Corn. Rem. D Sanche, Préf. commentat. Ce serait aujourd'hui une trop grande impertinence d'entreprendre de faire rire le public, qui ne veut, dit-on, que des comédies larmoyantes, Voltaire, Lett. à Lekain, 25 avr. 1770.

    S. m. Le larmoyant et le comique constituent par leur mélange ce qu'on nomme le drame. La métaphysique et le larmoyant ont pris la place du comique, Voltaire, Lett. d'Argental, 24 nov. 1770. Et tous les deux nous fîmes par moitié Un drame court et non versifié, Dans le grand goût du larmoyant comique, Voltaire, le Pauvre diable.