« larmoyer », définition dans le dictionnaire Littré

larmoyer

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larmoyer

(lar-mo-ié ; quelques-uns disent larmoi-ié. Il se conjugue comme employer) v. n.
  • Jeter des larmes. Les yeux larmoient dans la rougeole. Adieu, restaurateur de Troie ; Peu s'en faut que je ne larmoie, Scarron, Virg. III. Par passe-temps un cardinal oyoit Lire les vers de Psyché, comédie ; Et, les oyant, pleuroit et larmoyoit, Rousseau J.-B. Épigr. I, 8.

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

HISTORIQUE

XIIe s. Oit le [l'entend] la dame, si prist à larmoier : Biax fix, dist-ele, ci a grant destorbier, Raoul de C. 46.

XIIIe s. Quant li baron le voient, chascuns de doel lermie, Ch. d'Ant. II, 749. Que te vaut donc le corrocier, Le lermoier et le groucier ? la Rose, 6874.

XVe s. Si je ploure après, ou larmoi, Il m'est avis, il n'en fait cure, Froissart, Le dit dou florin.

XVIe s. Ces poetes et joueurs de lyre larmoyans et plaintifs, Amyot, Numa, 8. Alors respondit le bon vieillard en larmoyant : Mon enfant, Dieu t'en doint la grace ! le Loyal serviteur, I.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. lagrimejar ; catal. llacrimejar ; du latin lacryma, larme, avec la terminaison verbale oyer, ejar.