« maroufle », définition dans le dictionnaire Littré

maroufle

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

maroufle [1]

(ma-rou-fl') s. m.
  • 1Terme de mépris qui se dit d'un homme grossier. Ce maroufle-là me laisse toute seule à la maison comme si j'étais son chien, Molière, Jalousie du Barb. 8. Vous apprendrez, maroufle, à rire à nos dépens, Molière, Sgan. 17. Peste soit du maroufle ! Molière, Festin, II, 3. Un certain gros maroufle a passé tout proche de lui, et lui a arraché son épée, Dancourt, les Fonds perdus, II, 5. Voilà un pernicieux maroufle, Dancourt, Bourg. à la mode, III, 12.
  • 2Il se dit aussi d'un homme qu'on n'estime pas. Je ferai voir à ces maroufles Que l'on ne me prend point sans moufles, Scarron, Virg. II. Un de ces maroufles qui font des libelles pour gagner du pain, Voltaire, L'h. aux 40 écus, Scélérat chassé. Il est bon de venger quelquefois la raison des injures des maroufles, Voltaire, Lett. Damilaville, 1er avril 1766.

HISTORIQUE

XVe s. Sot et maroufle, Caquets de l'accouchée, p. 135, dans LACURNE.

XVIe s. Un gros maroufle, un gros briffaut, Dont Messire Jean est le nom, Et. Jodelle, Eugene, Com. III, 1.

ÉTYMOLOGIE

Origine inconnue. Serait-ce le mot maraud affublé d'une autre terminaison ? Il y a en italien marruffino, garçon de marchand drapier.