« marque », définition dans le dictionnaire Littré

marque

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

marque

(mar-k' ; Chifflet, Gramm. p. 182, met en garde contre la prononciation merque, qui d'ailleurs est un archaïsme) s. f.
  • 1Signe servant à faire reconnaître. La marque des moutons de tel troupeau. Faisons au galant une marque, Pour le pouvoir demain connaître mieux, La Fontaine, Mul. Quelle Jérusalem nouvelle Sort du fond du désert brillante de clartés, Et porte sur le front une marque immortelle ? Racine, Athalie, III, 7. [Je veux] Vous marquer de ma marque, ainsi que votre père, Pour vous mieux distinguer [deux frères jumeaux], faisait fort prudemment, Regnard, Ménechm. III, 1.

    Échalas de marque, latte de marque, tringles sur lesquelles les treillageurs tracent leurs dimensions.

    Terme de vétérinaire et de police sanitaire. Signe appliqué à un animal et propre à constater son état sanitaire dans les cas d'épizootie.

  • 2Marque de la mer, trace qu'elle laisse sur le rivage.

    Synonyme d'amers.

    Se dit aussi des tonnes ou balises fixées par une ancre et flottant au-dessus de la mer pour indiquer une passe dangereuse.

    Bout de fil à voile fixé sur une manœuvre courante pour indiquer pendant la nuit que cette manœuvre est suffisamment halée ou tendue, et afin de l'amarrer quand cette marque est rendue au point convenu.

    Marque du tirant d'eau, petites lames de plomb clouées sur les côtes de l'étrave et de l'étambot.

  • 3Empreinte que le gouvernement met sur toutes les marchandises assujéties à quelque contribution pour faire connaître qu'elles ont acquitté le droit. La marque de la douane.

    Droit de marque, droit qu'on perçoit sur ces marchandises. Droit de marque et de garantie. Le droit de marque sur les cuirs, ou, simplement, la marque des cuirs.

    Terme d'ancienne législation. Marque d'or et d'argent, droit prélevé sur l'or et l'argent mis en œuvre.

  • 4Chiffre, figure que les marchands et ouvriers mettent à leurs marchandises et ouvrages. La marque de la fabrique. La marque du fabricant, du marchand, de l'ouvrier.

    Fig. La marque de l'ouvrier, ce qui indique de la distinction, un caractère d'excellence. J'ai envie de vous mander que votre fille est devenue blonde : quoi qu'il en soit, il y a toujours à tous vos enfants la marque de l'ouvrier, Sévigné, 20 avril 1672.

    On dit de même : la marque de l'ouvrière. Il y a dans tout ce qui vient de vous autres [Grignan] un petit brin d'impétuosité, qui est la vraie marque de l'ouvrière, Sévigné, 9 mars 1672.

    Farine de première marque, celle qui, ne contenant pas de son, se compose de la fleur de farine, de la farine de premier gruau blanc, et de la farine du deuxième gruau blanc. Farine des quatre marques, farine qui porte, à la halle de Paris, les marques de certains meuniers réunis.

    Par extension, les marques françaises, les marchandises qui proviennent de France. L'année 1865 a été très propice à l'industrie et au commerce de la France ; les marques françaises ont su se faire apprécier à l'étranger, Presse scientifique, fév. 1866, p. 131.

    Fig. Ancienne marque, le caractère antique, la loyauté antique. C'était un docteur de l'ancienne marque, Bossuet, Cornet.

    On dit dans le même sens : la bonne marque. C'était [dans les premiers temps du christianisme] une espèce de désertion que d'aspirer aux honneurs du monde ; et les sages ne pensaient pas qu'un chrétien de la bonne marque pût devenir magistrat, Bossuet, Panég. St Thomas de Cant. 2.

    Chiffre secret dont les marchands se servent pour indiquer sur leurs marchandises le prix qu'elles leur ont coûté. Consulter la marque avant de dire le prix de la marchandise. Il y a aussi des marques en chiffres connus.

    Signe qu'un artiste imprime sur ses ouvrages pour les distinguer de ceux des autres.

    Marque se dit aussi des lettres qu'un particulier met sur son linge pour le reconnaître, particulièrement quand il l'envoie au blanchissage.

  • 5Instrument avec lequel on fait une empreinte sur de la vaisselle, sur du drap, etc. La marque pour marquer la vaisselle.

    Flétrissure imprimée avec un fer chaud, sur l'épaule d'une personne condamnée à cette peine. La peine de la marque a été abolie sous le gouvernement de Juillet.

    Fig. N'imprimez pas, seigneur, cette honteuse marque à ces rares vertus qui vous ont fait monarque, Corneille, Cinna, II, 1.

  • 6Signe par lequel un homme qui ne sait pas écrire supplée au défaut de sa signature. Mettre sa marque au bas d'une pièce d'écriture.
  • 7Impression que laisse sur le corps une lésion quelconque. Il a eu la petite vérole, il lui en reste des marques. Il a été frappé au front, la marque y est encore. Paraissez, cher enfant, digne sang de nos rois ; Connais-tu l'héritier du plus saint des monarques, Reine ? de ton poignard connais du moins ces marques, Racine, Ath. V, 5. Venez, prince, et montrez au plus grand des monarques De vos fers glorieux les vénérables marques, Voltaire, Zaïre, II, 3.

    Familièrement. Faire porter ses marques à quelqu'un, lui donner quelque coup dont il reste marqué.

    Fig. La blessure guérit ; mais la marque reste, et cette marque est un sceau respecté qui préserve le cœur d'une autre atteinte, Rousseau, Hél. VI, 7.

  • 8Trace qu'un contact, qu'une action laisse sur un corps. Ces murs portent encore la marque du feu. La marque des roues est toute fraîche.
  • 9Tache, signe que l'homme, l'animal apporte en naissant. Cet enfant avait cette marque en venant au monde.

    Marques de Judas, taches de rousseur, ainsi dites parce qu'on représente Judas roux.

    Terme de vétérinaire. Marque, signe aux dents du cheval, indiquant son âge ; on le nomme aussi germe de fève. Marque de feu, nuance de feu, nuance d'un rouge vif sur différentes régions du corps. Marque en tête, tache de poils blancs au milieu du front.

  • 10Ornement distinctif, signe de quelque dignité. Les faisceaux et la hache étaient la marque des grandes magistratures romaines. Gardez votre pouvoir, reprenez-en la marque, Corneille, Poly. V, 6. Vous auriez une paroisse de plus, dont vous seriez le seigneur supérieur avec toutes les marques, Sévigné, à Guitaut, 9 fév. 1683. On la fit abbesse [la princesse Bénédicte encore enfant], sans que dans un âge si tendre elle sût ce qu'elle faisait ; et la marque d'une si grave dignité fut comme un jouet entre ses mains, Bossuet, Anne de Gonz. Jésus-Christ, qui doit comme Fils de Dieu, présider à ce jugement, viendra avec toutes les marques de la puissance et de la majesté divine, Bourdaloue, Jugem. dernier, l'Avent, p. 332. D'une longue soutane il endosse la moire, Prend ses gants violets, les marques de sa gloire, Boileau, Lutr. IV.

    Marques d'honneur, certaines marques de distinction accordées par le souverain. La décoration de la Légion d'honneur, l'ordre de la Jarretière, sont des marques d'honneur.

    On dit dans ce sens : porter les marques d'un ordre.

    En armoiries, marques d'honneur, les pièces qu'on met hors de l'écu, comme le bâton de maréchal de France, le collier d'un ordre, etc.

    Par extension. La plupart des noms rapportés par Homère sont des marques de distinction, Barthélemy, Anach. ch. 66.

    Fig. Marque d'honneur, une haute fonction. Cette marque d'honneur [gouverneur du jeune prince] qu'il [le roi] met dans ma famille, Montre à tous qu'il est juste…, Corneille, Cid, I, 6.

  • 11 Fig. Distinction. Toutes les autres morts n'ont mérite ni marque ; Celle-ci porte seule un éclat radieux, Qui fait revivre l'homme et le met de la barque à la table des dieux, Malherbe, II, 12. Il importe aux monarques Qui veulent aux vertus rendre de dignes marques…, Corneille, D. Sanche, I, 3.

    Un homme de marque, un homme qui occupe un rang éminent dans la société, en raison soit de sa famille, soit de ses fonctions. Mais il a vu bientôt qu'il n'avait rien à craindre ; Et trop de gens de marque ont répondu de moi, Th. Corneille, Galant doublé, V, 2. On peut à peine compter deux ou trois hommes de marque qui aient persévéré dans l'obéissance, Bossuet, Var. 10. Il périt beaucoup de monde de part et d'autre à ce siége, mais personne de marque, Saint-Simon, 47, 45. Il y périt une quantité d'officiers de marque, Duclos, Hist. Louis XI, Œuvres, t. III, p. 108.

  • 12Ce qu'on emploie pour se souvenir de quelque chose. Faire un nœud à son mouchoir pour servir de marque. Mettre une marque dans un livre. Et notre âge est ingrat qui voit tant de trésors, S'il n'élève à sa gloire une marque éternelle, Malherbe, V, 12.

    Chez les boulangers, la marque, petit morceau de bois sur lequel on fait une coche pour chaque pain fourni ; on règle le compte à l'aide de ces coches.

  • 13Au jeu, jetons qui servent à marquer les points ou les parties qu'on gagne.

    Ironiquement. Il est heureux à la marque, se dit d'un joueur que l'on soupçonne de marquer plus qu'il ne faut.

    Petit ustensile en carton, ou en bois, ou en os, ou en ivoire, qui porte d'un côté une languette valant cinq, et quatre languettes valant chacune un, et de l'autre côté une languette valant cinquante, et quatre languettes valant dix chacune ; le total est 99, de sorte que, quand on joue en 100, un point de plus que 99 montre qu'on a gagné. On taille aussi des marques semblables avec une carte.

  • 14Jetons, fiches ou autres signes que l'on met au jeu, au lieu d'argent. On quitte le jeu à l'heure que je vous ai dit ; on n'a point du tout de peine à faire les comptes ; il n'y a point de jetons ni de marques, Sévigné, 299.
  • 15Ancien nom du premier billet d'entrée donné au bureau des théâtres, par opposition à contre-marque qui est le second billet. Tous les gagistes, receveurs de marques et de contre-marques que je rencontrai sur mon chemin, me firent de profondes révérences, Lesage, Gil Blas, VII, 8.
  • 16 Fig. Indice, présage, trace, impression, témoignage, preuve. C'est une marque de bonheur, de malheur. Le ciel rouge le soir au couchant est, au dire des paysans, une marque de vent pour le lendemain. J'ai toujours vu ma dame avoir toutes les marques De n'être point soumise à l'outrage des Parques, Malherbe, V, 24. Je découvrais en vous assez d'illustres marques, Pour vous préférer même aux plus heureux monarques, Corneille, Poly. II, 2. Je suis devenu théologien, vous en allez voir les marques, Pascal, Prov. I. Quelle plus haute marque peut-on produire de la foi de cet accusé ? Pascal, ib. III. Cela doit consoler ceux qui en sortent [des troubles], puisque, étant avertis que le chemin du ciel qu'ils cherchent en est rempli, ils doivent se réjouir de rencontrer des marques qu'ils sont dans le véritable chemin, Pascal, Lett. à Mlle de Roannez, 6. La vraie religion doit avoir pour marque d'obliger à aimer son Dieu, Pascal, Pens. XI, 1, édit. HAVET. Les trois marques de la religion : la perpétuité, la bonne vie, les miracles, Pascal, ib. XXIII, 28. Si je voyais partout les marques d'un créateur, je reposerais dans la foi, Pascal, ib. XIV, 2. La création et le déluge étant passés, et Dieu ne devant plus détruire le monde, non plus que le recréer, ni donner de ces grandes marques de lui, Pascal, ib. XV, 1. Considérant combien il y a plus d'apparence qu'il y a autre chose que ce que je vois, j'ai recherché si ce Dieu n'aurait point laissé quelques marques de soi, Pascal, ib. XI, 8. Nous avons tant de canons, tant de timbales, tant de drapeaux, tant d'étendards, tant de prisonniers [à Nerwinde], que jamais aucune bataille rangée ni gagnée, depuis cinquante ans, n'a fait voir tant de marques de victoire, Sévigné, 7 août 1693. Je comprends mieux que personne du monde les sortes d'attachements qu'on a pour des choses insensibles et par conséquent ingrates ; mes folies pour Livry en sont de belles marques, Sévigné, 18 oct. 1688. L'on dit quelquefois bien des choses qu'on ne pense pas ; et, quand on les penserait, ce ne serait point la marque de ne pas aimer, Sévigné, 6 août 1680. Elle étudiait ses défauts, elle aimait qu'on lui en fît des leçons sincères ; marque assurée d'une âme forte que ses fautes ne dominent pas, Bossuet, Duch. d'Orl. Et vous, prince, qui l'avez tant honorée pendant qu'elle était au monde… et qui lui donnez les dernières marques de piété avec tant de magnificence et tant de zèle, Bossuet, Ann. de Gonz. Je suis très aise de recevoir des marques de votre souvenir, Bossuet, Lett. 35. Le faux prophète [Mahomet] donna ses victoires pour toute marque de sa mission, Bossuet, Hist. I, 11. Nous voyons des marques indubitables de leur réprobation [des Juifs], Bossuet, ib. II, 10. Ils périssent avec toutes les marques de la vengeance divine, Bossuet, ib. II, 7. En vain de la faveur du plus grand des monarques Tout révère à genoux les glorieuses marques, Racine, Esth. II, 1.

    Porter la marque de, avoir en soi, sur soi, l'indice de. Nos corps dans leur formation portent la marque d'une invention, d'un dessein, d'une industrie explicable ; tout y a sa raison, Bossuet, Conn. de Dieu, IV, 2.

    Donner des marques de, donner des témoignages de, des preuves de. Vous ne me sauriez donner une marque plus agréable de votre amitié, Sévigné, 1. Si vous m'aimez, vous m'en donnerez une marque cette année, Sévigné, 162. Ils ont donné d'illustres marques de valeur, Bossuet, Hist. III, 5. Il n'y a rien de si aimable que l'enfance des princes destinés à l'empire, lorsqu'ils donnent des marques d'un caractère heureux, Fléchier, Mme de Mont. Les Crétois leur donnèrent toutes les marques d'une amitié sincère, Fénelon, Tél. IX. Ne vous ai-je pas donné assez de marques de ma protection ? Massillon, Carême, Pécheresse.

    Familièrement. Une marque que j'ai fait cela, et, absolument, marque que j'ai fait cela, c'est-à-dire une preuve que j'ai fait cela.

    On dit aussi : marque de cela, une preuve de cela.

  • 17Anciennement, lettre de marque, acte du gouvernement qui autorisait celui qui en était porteur à se faire justice lui-même aux dépens d'une nation ennemie ; ces lettres s'appelaient aussi lettres de représailles.

    Aujourd'hui, lettre de marque, qui ne se dit plus que pour la mer, est la commission dont tout capitaine ou patron d'un navire armé en course doit être pourvu, sous peine d'être réputé pirate ou forban.

REMARQUE

Comme dans l'ancienne langue, suivant les dialectes, marque et marche se confondent et ne sont en effet qu'un seul et même mot, et comme on trouve lettres de marche (voy. l'historique), on a conclu avec beaucoup de vraisemblance que lettres de marque ou de marche étaient des lettres autorisant à passer la marche ou frontière et à faire incursion sur le territoire ennemi. Cependant, voyez à MARQUER, dans l'historique, XIVe siècle, un exemple où marquer signifie piller, rançonner. Au reste, marche, frontière, et marque, marquer, ayant même radical, il n'est pas étonnant que les significations jouent entre elles.

HISTORIQUE

XIIe s. E jo vendrai [viendrai], e treis saettes [flèches] i trarrai [j'y tirerai], si cume en deduit m'aüsasse [m'exerçasse] à traire à alcun merc, Rois, p. 79. Li clers [le prêtre] porte sun merc en sum le chief adès [toujours], Th. le mart. 30.

XIIIe s. Se il a la marghe, donc fu il navrez, Latini, Trésor, p. 540.

XIVe s. Quant il [l'épervier] a tous ses sept mercqs (jà soit ce que j'aye bien veu tel qui en avoit huit), il est adonc tenu pour fourmé, Ménagier, III, 2. Nous voulons et leur octroyons que, pour cause des marques [lettres de marque] à donner contre les subgets desdiz royaumes ou aucun d'yceuls, il ou aucun d'euls ne leurs biens ne puissent estre arrestez, Du Cange, marcha. Cent esqueles d'argent merchez d'un egle, quarante uit saussers d'argent de divers merches, De Laborde, Émaux, p. 383. Certaine marche [lettre de marque] donnée par arrest de nostre parlement contre la ville de Venise, Bibl. des chartes, 2e sér. t. III, p. 213. Elle [la loutre] ha les piedz comme une oue [oie], quar elle a pel de l'un doyt à l'autre… et appelle l'en les marches de la loutre einsi comme on appelle le pié du cerf et ses fumées fientes ou espraintes, Gast. Phoebus, Livre de chasse, De la loutre et de toute sa nature.

XVe s. Si estoit telle leur intention, que le dict Gabriel… viendroit à Sennes… et demanderoit marque sur les Florentins pour aulcun reste de deniers que encore luy debvoient, Bouciq. III, 22. Vos yeulz ont si empraint leur merche En mon cueur, que, quoy qu'il adviengne, Se j'ay l'honneur où je le cherche, Il convient que de vous me viengne, Chartier, la Belle dame sans merci. Il entra en la salle une damoiselle de très grant honneur, car elle vint estoffée grandement de marques et d'habitz, Perceforest, t. VI, f° 54. Que les maistres dudit mestier [des potiers d'étain] ne vendent… aucun ouvrage plustot qu'il soit marché [marqué] de leur marc ou poinsson, De Laborde, Émaux, p. 383.

XVIe s. Puis prend en main la coingnée de bois, il reguarde au bout du manche : en icelluy recongnoit sa marque…, Rabelais, Pant. IV, Nouv. prol. Cela desja passe marque, qu'un seul nomme se constitue juge de tous et ne veut estre sujet à nulli, Calvin, Instit. 911. Il la battit à sang et à marque, Marguerite de Navarre, Nouv. XLVI. La quatrieme espece des fractures du crane est appellée incision ou marque. - Merque ou siege est toute incision du crane, retenant la figure du baston, Paré, VIII, 1. Les Turcs se font de grandes escarres pour leurs dames, et, à fin que la marque y demeure…, Montaigne, 309. Il ne se fit rien de marque jusques à la mi-septembre, que les assiegez enfilerent les tranchées, y tuerent 200 hommes et prirent des prisonniers de marque, D'Aubigné, Hist. II, 209. On invente toujours quelque trait plus habile Pour effacer du front toute marque virile, D'Aubigné, Trag. Princes.

ÉTYMOLOGIE

Norm. merc, borne de pierre ; provenç. marca, marqua ; espagn. et portug. marca ; de l'allem. Mark, signe, borne ; comparez aussi le kymri marc, marque ; bas-bret. marz, marque, merka, marquer. Mark répond au latin margo et a un sens analogue.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

MARQUE.

Acier à une, deux ou trois marques, voy. ACIER au Supplément.