« minière », définition dans le dictionnaire Littré

minière

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minière

(mi-niè-r') s. f.
  • 1Terre ou roche d'où l'on tire les métaux, les minéraux, les substances combustibles, etc. Lorsqu'on a ouvert des minières de charbon de terre, que l'on trouve ordinairement dans l'argile à une profondeur considérable, il est arrivé quelquefois que le feu s'est mis à ces matières, Buffon, Hist. nat. Preuv. théor. terr. Œuv. t. II, p. 342. Les minières d'ardoises s'annoncent ordinairement par un lit de schiste noirâtre de quelques pouces d'épaisseur, Buffon, Min. t. I, p. 273.
  • 2Plus particulièrement. Lieu d'où l'on extrait à ciel ouvert, c'est-à-dire en fouillant immédiatement le terrain, les mêmes substances que celles qui sont fournies par la mine. La loi de 1810 distingue les minières des mines et des carrières ; elles comprennent les minerais d'alluvion, les terres pyriteuses, alumineuses et les tourbes. Dans l'exploitation des mines et minières de la France, c'est le fer qui joue le principal rôle, Instit. Mém. sciences, t. IX, p. 148.

HISTORIQUE

XIIIe s. Car tuit [tous les métaux] par diverses manieres, Dedens les terrestres minieres, De soufre et de vif argent nessent, la Rose, 16324.

XIVe s. Les quiex [les quels] esperis meslés ensemble font la vertu informative, en laquele est la miniere de l'ame, H. de Mondeville, f° 28, verso.

XVIe s. Nul ne peut fouiller en terre pour y tirer minieres, metaux, pierre ou plastre, sans le congé de son seigneur, Loysel, 240. L'humeur est plus facilement evacué et chassé hors du corps, estant jà esbranlé et desraciné de sa miniere et foyer, Paré, Introd. 25.

ÉTYMOLOGIE

Voy. MINER ; provenç. menera, meniera ; portug. mineira ; lat. miniaria, mine de minium.