« myrrhe », définition dans le dictionnaire Littré

myrrhe

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

myrrhe

(mi-r') s. f.
  • Gomme résine du balsamodendron myrrha, Nees, plante térébinthacée, voisine des amyris kataf et kafal de Forskal ; elle est apportée de l'Arabie heureuse et de l'Abyssinie. Ils [les mages] lui offrirent [à l'enfant Jésus] pour présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe, Sacy, Bible, Évang. St Math, II, 11. On [les mages] lui donne [à l'enfant Jésus] de l'or comme à un roi ; l'encens honore sa divinité ; et la myrrhe, son humanité et sa sépulture, parce que c'était le parfum dont on embaumait les morts, Bossuet, Élévat. sur myst. XVII, 9.

    Fig. Jusqu'à ce que les ombres se dissipent, et que le jour de la bienheureuse éternité paraisse, j'irai dans la solitude, sur la montagne de la myrrhe et sur la colline de l'encens, pour contempler les vérités éternelles, Bossuet, Réfl. sur l'état des péch. Elle fit de tous ces maux, comme l'épouse des Cantiques, un faisceau de myrrhe qu'elle reçut des mains de son bien-aimé et qu'elle mit dans son sein comme une marque précieuse de son amour, Fléchier, Dauphine.

HISTORIQUE

XIe s. Mirre et timoine [ils] i firent alumer, Ch. de Rol. CCIX.

XIIe s. Fum [fumée] des especes de myrre et d'encens et de tote purriere [poussière] de pigment, Job, p. 447.

XVIe s. De bonne myrrhe playe puante, proverbe par corruption de : debonnaire mire [médecin] fait playe puante, H. Estienne, Précell. p. 200.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. esp. et ital. mirra ; du lat. myrrha ; grec, μύῤῥα ; comparez μύρον, et voy. MYRICA.