« narquois », définition dans le dictionnaire Littré

narquois

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

narquois, oise

(nar-koî, koî-z') adj.
  • 1Qui se plaît à tromper et à railler. Un paysan narquois. Maint vieux chat, fin, subtil et narquois, Et d'ailleurs en voulant à toute cette race, Les guetta, les prit, fit main basse, La Fontaine, Fabl. XII, 8.

    Substantivement. C'est un narquois, une narquoise.

  • 2Narquois a signifié autrefois voleur, filou. Quoi, ma bonne dame, quand non-seulement tous vos charlatans, coupe-bourses, narquois, matois, brelandiers, affronteurs, tirelaines, magiciens, faux jouailiers, usuriers… seraient pour telle cause réduits à l'aumône, etc…, Lettre de la ville de Tours à celle de Paris, 1620, dans FR. MICHEL, Argot.
  • 3Parler narquois, parler un jargon qui n'est entendu que de ceux qui sont d'intelligence ensemble pour tromper quelqu'un. En narquois de Bigot, on appelle ce que je viens de vous dire en vers…, Scarron, Lettres, Œuv. t. I, p. 239. Un jour qu'on disait à feu Armentières que M. d'Angoulême savait je ne sais combien de langues : Ma foi, dit-il, je croyais qu'il ne savait que le narquois, Tallemant, Historiettes, édit. in-12, t. I, p. 220. (par allusion aux habitudes d'escroquerie qu'avait M. d'Angoulême). Dans un autre lieu… est un noble édifice qui sert de bibliothèque aux coquets ; elle est… fournie de plusieurs manuscrits… tant en la langue vulgaire que narquoise, L'Abbé D'Aubignac, Nouvelle histoire du temps, etc. 1655, in-12, p. 48.

HISTORIQUE

XVIe s. Ce bon homme fut aperceu par un grand desgouté narquois, qui le congnoissoit à sa physionomie propre à estre denyaisè, Des Accords, Escraignes dijonnoises, p. 27, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Même radical que narguer.