« occasionner », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
occasionner
- Donner occasion à.
Les passions n'étant que des sentiments et des pensées qui appartiennent purement à l'esprit, quoiqu'elles soient occasionnées par le corps
, Pascal, Passions de l'amour.Il serait possible que la faute qu'a faite la cour de Pétersbourg, en rapprochant le territoire prussien de ses possessions, occasionnât un jour des hostilités
, Raynal, Hist. phil. V, 22.
REMARQUE
D'après Chifflet, Gramm. p. 98, occasionner n'est pas un bon mot. Ce blâme n'est pas juste ; occasionner est fait comme affectionner.
HISTORIQUE
XIVe s. Le comte de Flandres fut plus occasionné de cette chose [en fut plus accusé] que nul autre
, Chron. de St Denis, t. I, f° 269, dans LACURNE.
XVIe s. Les garnisons y retournerent en plus grand nombre, et les hontes qu'ils receurent occasionnerent le prince d'y envoyer une juste armée
, D'Aubigné, Hist. I, 68.
ÉTYMOLOGIE
Occasion ; provenç. ocaisonar, ochaisonar, acaizonar ; esp. ocasionar ; ital. accagionare. L'ancien français achoisoner, le provençal ocaisonar, l'espagnol et l'italien signifient inculper, accuser (de occasion, qui avait eu le sens de blâme, reproche, difficulté) : Cil qui la loi firent pugnissent l'ome de cele ignorance de quoi il est achoisonez par sa negligence
, Latini, Trés. p. 279.