« occasion », définition dans le dictionnaire Littré

occasion

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occasion

(o-ka-zion ; en vers, de quatre syllabes) s. f.
  • 1Rencontre d'affaires, de lieux, de temps, convenable pour quelque chose. Je n'eusse pas tant différé à vous remercier très humblement, si j'en eusse trouvé l'occasion, Voiture, Lett. 22. L'occasion qui flatte anime l'espérance, Corneille, Œdipe, I, 4. L'occasion qui plaît semble toujours propice, Corneille, Sophon. III, 3. L'occasion est belle, il nous la faut chérir, Corneille, Hor. II, 3. Prenons l'occasion, tandis qu'elle est propice, Corneille, Cinna, I, 3. L'occasion vous rit, et vous en userez, Corneille, Pomp. II, 3. Sire, à trop consulter, l'occasion se passe, Rotrou, Antig. V, 6. Dans les grandes affaires, on doit moins s'appliquer à faire naître des occasions, qu'à profiter de celles qui se présentent, La Rochefoucauld, Max. 452. L'âne vint à son tour et dit : j'ai souvenance Qu'en un pré de moines passant, La faim, l'occasion, l'herbe tendre et, je pense, Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue, La Fontaine, Fabl. VII, 1. Mais ce que vaut l'occasion, Vous l'ignorez, allez l'apprendre, La Fontaine, Nicaise. Je pris occasion du temps pour lui demander…, Pascal, Prov. V. Que pouvait penser le prince, si ce n'est que, pour accomplir les plus grandes choses, rien ne manquerait à ce digne fils que les occasions ? Bossuet, Louis de Bourbon. Il fallait opposer à tant d'ennemis un homme qui sût, selon les occasions, profiter de ses avantages, Fléchier, Turenne. Comme elle connaissait ce que peuvent les occasions sur les résolutions les plus sages, La Fayette, Pr. Clèves, Œuv. compl. t. II, p. 262, dans POUGENS. L'occasion est belle, il la faut embrasser, Racine, Phèdre, V, 1. Les occasions préviennent presque leurs désirs [des puissants], Massillon, Pet. carême, Tentat. des gr. Le respect menait à sa cour ceux même qui n'y allaient plus que pour de véritables occasions, Saint-Simon, 273, 185. Pélée, à ce discours, portant au loin sa vue, Voit paraître l'objet qui le tient sous ses lois ; Heureux que pour lui seul l'occasion perdue Renaisse une seconde fois, Rousseau J.-B. Cantate 6, Thétis. L'occasion est un attrait ; mais, si l'occasion ne venait pas au-devant de lui, il irait bientôt au-devant d'elle, Marmontel, Apolog. théât. Œuv. t. XVI, p. 450, dans POUGENS.

    Occasion de, avec un verbe à l'infinitif. Je suis bien aise qu'il se soit présenté occasion d'en mettre mon sentiment par écrit, Guez de Balzac, liv. IV, lett. 9. Elle prend occasion de faire savoir sa passion, Corneille, D. Sanche, Examen. Pourvu qu'on ne prenne pas de là occasion de demeurer…, Pascal, Prov. X. Si l'occasion vous vient de rendre quelque service, Sévigné, 1. Ils embrassèrent cette occasion de se relever, Bossuet, Hist. I, 8. Il manqua l'occasion de prendre la ville, Bossuet, ib. II, 9. Narbal prit cette occasion de me mettre en liberté, Fénelon, Tél. III. Crois-moi, l'occasion de faire des heureux est plus rare qu'on ne pense, Rousseau, Hél. I, 29. Si je me suis prêtée à l'occasion de devenir riche, c'est pour te rendre mille fois le bien que tu nous as fait, Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie.

    Mettre en occasion de…, donner la faculté de. Plus on met le peuple en occasion de frauder, plus on enrichit celui-ci et on appauvrit celui-là, Montesquieu, Espr. XIII, 8. Je demeurais quelquefois une heure ou deux dans une compagnie sans qu'on m'eût regardé, et qu'on m'eût mis en occasion d'ouvrir la bouche, Montesquieu, Lett. pers. 30.

    Faire l'occasion, procurer l'occasion. En faveur de mes feux parlez à cette belle, Et, comme mon amour a peu d'accès chez elle, Faites l'occasion quand je vous irai voir, Corneille, Suite du Ment. V, 3.

  • 2 Terme de mythologie. Divinité qu'on représente sous la forme d'une femme nue, chauve par derrière, avec une longue tresse de cheveux par devant, un pied en l'air, et l'autre sur une roue, tenant un rasoir d'une main, et de l'autre une voile tendue au vent.

    Prendre l'occasion aux cheveux, saisir rapidement le moment favorable de faire quelque chose. C'est une occasion qu'il faut prendre vite aux cheveux, Molière, l'Avare, I, 7.

    L'occasion est chauve, elle est difficile à saisir, on n'a qu'un moment pour la saisir.

  • 3Circonstance. J'étais alors en Allemagne, où l'occasion des guerres qui n'y sont pas encore finies m'avait appelé, Descartes, Méth. II, 1. La fuite est glorieuse en cette occasion, Corneille, Hor. IV, 2. À chaque occasion de la cérémonie, à l'envi l'un et l'autre étalait sa manie, Corneille, Poly. III, 2. Mais quelle occasion mène Évandre vers nous ? Corneille, Cinna, I, 3. Cherchez le plus utile en cette occasion, Corneille, ib. IV, 4. Seigneur, l'occasion fait un cœur différent, Corneille, Nicom. IV, 5. Les occasions nous font connaître aux autres et encore plus à nous-mêmes, La Rochefoucauld, Max. 345. Votre naissance dépend d'un mariage, ou plutôt de tous les mariages de ceux dont vous descendez ; mais ces mariages d'où dépendent-ils ? d'une visite faite par rencontre, d'un discours en l'air, de mille occasions imprévues, Pascal, Cond. des grands, 1er disc. En quelles occasions un religieux peut-il quitter son habit sans encourir l'excommunication ? Pascal, Prov. VI. Il… faut… écrire… ; les compliments ne suffisent pas en ces occasions, Sévigné, 23 déc. 1671. Il accommodait ses dogmes à l'occasion, Bossuet, Var. 5. Je ne m'étais chargé dans cette occasion Que d'excuser César d'une seule action, Racine, Brit. I, 2. Il le loue, il l'excuse en toute occasion, Fénelon, Tél. XII.

    Les grandes occasions, les circonstances importantes, graves de la vie. Vous me mandiez l'autre jour, que c'était dans les petites choses que l'on témoignait son amitié… dans les grandes occasions l'amour-propre y a trop de part, l'intérêt de la tendresse est noyé dans celui de l'orgueil, Sévigné, 308. Vous dites que cela n'est arrivé que dans les grandes occasions, Voltaire, Dict. phil. Juifs. L'âme se proportionne insensiblement aux objets qui l'occupent, et ce sont les grandes occasions qui font les grands hommes, Rousseau, Disc. rétabl. des sc. Périclès se réservait, comme la galère sacrée, pour les grandes occasions, Courier, Lett. II, 329.

  • 4Raison, motif, sujet, ce qui donne lieu à quelque chose. Il me déplaît seulement de penser, qu'avec toute cette tendresse que vous me témoignez, il y a quelque occasion pour laquelle vous voudriez que je fusse pendu, Voiture, Lett. 41. Dorise se feint être un gentilhomme contraint, pour quelque occasion, de se retirer de la cour, Corneille, Préf. de Clit. Je sais tout, et de plus ma bonté paternelle M'a fait y consentir, et votre esprit discret N'a plus d'occasion de m'en faire un secret, Corneille, Ment. V, 1. Je voudrais, pour la perfection, que ces personnages servissent encore à quelqu'autre chose dans la pièce, et qu'ils y fussent introduits par quelqu'autre occasion que celle d'écouter ce récit, Corneille, Premier disc. D'autres personnes que vous traitez d'hérétiques ; comme j'en suis l'occasion, je.. Pascal, Prov. XVII. Interroge ton directeur, quand mes propres paroles te sont occasion de mal et de vanité ou curiosité, Pascal, le Mystère de Jésus, 2, édit. FAUGÈRE. Leur chute [des Juifs] a donné occasion au salut des gentils, Bossuet, Hist. II, 7. Faire naître des occasions de guerre, Bossuet, ib. III, 7. Ces victoires furent une occasion de proposer de nouveaux partages, Bossuet, ib. I, 9. Celles qui ne nous épargnent nulles occasions de jalousie, La Bruyère, IV. Et d'un lieu de sûreté se font une occasion de chute, Massillon, Carême, Vocat. La mort de Lucrèce ne fut que l'occasion de la révolution qui arriva, Montesquieu, Rom. 1. Je n'étais point la cause de cet accident [un incendie dans le château de Maisons], mais j'en étais l'occasion malheureuse, Voltaire, Lett. Breteuil, janv. 1724.

    Terme ecclésiastique. Occasions prochaines de péché, ou, simplement, occasions prochaines, ou même, plus simplement, occasions, celles qui sont présentes ou qui peuvent porter facilement au péché. Est-il permis de rechercher les occasions de pécher ? Pascal, Prov. V. Ils ont cru que, si l'excès n'y était pas toujours, au moins l'occasion prochaine de l'excès en était moralement inséparable, Bourdaloue, 6e dim. après la Pentec. Domin. t. III, p. 25. L'occasion que ces exemples de dérèglement donnent aux âmes faibles, Massillon, Carême, Médis.

    Il se dit en un sens analogue dans le langage général. L'occasion prochaine de la pauvreté c'est de grandes richesses, La Bruyère, VI.

  • 5Engagement de guerre, rencontre, combat (vieilli en ce sens). On comptait hier, au petit coucher, dix-huit batailles ou grandes occasions où il [Turenne] s'était trouvé, Pellisson, Lett. hist. t. II, p. 381, dans POUGENS. Vous ne m'expliquez que trop bien les périls de votre voyage ; je ne les comprends pas, c'est-à-dire je ne comprends pas comment on peut s'y exposer ; j'aimerais mieux aller à l'occasion, j'affronterais plus aisément la mort dans la chaleur du combat…, Sévigné, 2 juin 1672. Songez au plaisir qu'aura votre fils de faire bien sa cour, et d'avoir été à la première occasion où Monseigneur a commencé le personnage de conquérant, Sévigné, à Mme de Grignan, 3 nov. 1688. Il y a eu une sotte occasion dans l'armée du maréchal d'Humières, où Nogaret a été dangereusement blessé, Sévigné, 2 août 1689. Il y en a une infinité qui ont péri en cette rude occasion [le passage du Rhin], Sévigné, 17 juin 1672. Il [Charles de Sévigné] eut quarante de ses gendarmes tués derrière lui ; je ne comprends pas comme l'on peut revenir de ces occasions si chaudes et si longues…, Sévigné, 23 août 1678. Il [le siége de Namur par les alliés] nous paraît d'une fureur digne du maréchal [Boufflers] qui le défend ; toutes les occasions sont des batailles, Sévigné, Lett. à Coulanges, 6 août 1695. Vous ne sauriez vous empêcher d'être au milieu des ennemis un jour d'occasion, Hamilton, Gramm. 5.
  • 6Par occasion, accidentellement. Ce n'est que par occasion que les rois ont des ennemis à vaincre ; c'est par institution qu'ils ont des sujets à gouverner, Fléchier, Lamoignon. Aussi ne fut-ce que par occasion que les Juifs négocièrent dans la mer Rouge, Montesquieu, Espr. XXI, 6.
  • 7À l'occasion de, au sujet de. La haine que pour vous elle a si naturelle, à mon occasion encor se renouvelle, Corneille, Nicom. I, 1. Enfin tout n'est qu'horreur et que confusion, Et tout, Créon, et tout à votre occasion, Rotrou, Antig. V, 5. À l'occasion de ces prétendus jours malheureux, il fut rendu à Alexandre un des plus jolis oracles qui ait jamais été, Fontenelle, Oracl. I, 13. Tant de peuples qui ont souffert à votre occasion, les soulagez-vous ? Massillon, Carême, Pâques. Simonide, à l'occasion d'un lutteur qui avait remporté le prix à coups de poing aux jeux olympiques, chanta dans une belle ode les louanges de Castor et de Pollux, Voltaire, Dict. phil. Xénophane.

    Absolument. À l'occasion, c'est-à-dire si le moment favorable se présente, si le cas l'exige. À l'occasion il prendra la parole.

  • 8À la première occasion, au premier moment favorable. Il ne manquerait pas de l'épouser à la première occasion, Hamilton, Gramm. 9. L'autre le remercia par un signe de tête, et lui promit de lui rendre cet argent à la première occasion, Voltaire, Candide, 27.

    À toute occasion, chaque fois que l'occasion se présente. L'amitié demande un peu plus de mystère, Et c'est assurément en profaner le nom, Que de vouloir le mettre à toute occasion, Molière, Mis. I, 1.

  • 9Dans les occasions, aux occasions, c'est-à-dire quand l'occasion se présente. Je ne me tairai pas des merveilles que fait M. de Grignan pour le service de Sa Majesté ; je l'avais déjà fait aux occasions, et le ferai encore, Sévigné, 23 déc. 1671. L'espérance qu'elle [Mme Foucquet] avait que la Providence donnerait à Mme de Montespan, dans les occasions, quelque souvenir et quelque pitié de ses malheurs, Sévigné, 17 mai 1676. Il faudrait quelquefois ménager ceux qui pourraient faire un bon personnage dans les occasions, Sévigné, t. V, p. 521, éd. RÉGNIER.
  • 10D'occasion, loc. adv. qui se dit d'objets que l'on achète à bon marché, soit parce qu'ils ont déjà servi, soit parce que le marchand veut s'en défaire. J'ai acheté ce livre d'occasion.

    On dit de même : marchandise d'occasion, meuble d'occasion, magasin d'occasion.

    Fig. et familièrement. D'occasion, de valeur très secondaire. Une vertu d'occasion. Un héros d'occasion.

    PROVERBE

    L'occasion fait le larron, c'est-à-dire l'occasion fait faire des choses auxquelles on n'aurait pas songé.

SYNONYME

1. OCCASION, OCCURRENCE., Occasion vient du latin cadere, et indique ce qui échoit ; occurrence vient du latin currere, et indique ce qui se présente comme en accourant. Ces deux mots seraient donc extrêmement voisins, si l'usage n'avait attaché à occasion le sens d'occurrence favorable, bonne à saisir.

2. OCCASION, CONJONCTURE., Conjoncture du latin con-jungere, joindre ensemble, indique un concours d'événements, tandis que dans occasion l'idée de concours n'existe pas.

HISTORIQUE

XIIe s. Je di que mort m'avez sans achoison [motif], Couci, VII. Moult [je] m'esmerveil quels est li ochoisons, Qu'ele me fait si longuement languir, ib. XII. Car je forfis, et moie est l'achesons [et mienne est la faute], ib. X. D'aler à lui [elle] or ai pris l'achoison, ib. XXIV. Et maugré tout mon lignage [je] Ne quier ochoison trouver [je ne veux trouver occasion de me marier] ; D'autre fasse mariage ; Folz est cui j'en oi [ouis] parler, Dame de Faiel, dans Couci. Vez ci bone achoison pour la voie laissier, Sax. XVI.

XIIIe s. Por ce que li dus eust droite ochoison de demorer s'il vosist [s'il voulût], Villehardouin, XL. Lors te prendras à devaler, Et querras achoison d'aler De rechief encore en la rue, Où tu auras cele veüe Que tu n'osas metre à raison, la Rose, 2390. Tu dois garder porquoi tu paroles, ce est à dire l'achoison de tez diz ; car Seneques commande que tu enquieres l'achoison de totes choses, Latini, Trésor, p. 362. Et quant si fil [ses petits] perdent la veue par aucune achoison, il [l'hirondelle] aporte une herbe que on apele celidoine, qui les garit et lor rent la veue, Latini, ib. p. 217.

XIVe s. Hanin, portant lettres en cell ocquison à Mons…, Caffiaux, Abattis de maisons, p. 7.

XVe s. Et pour ravoir la verité des lointaines besognes… je pris voie et achoison raisonnable d'aller devers haut prince… monseigneur Gaston de Foix et de Bearn, Froissart, II, III, 1. Et pour très petite ocquoison Passoie devant sa maison, Et jettoie mes yeux vers elle, Froissart, Espinette amour. L'occasion de la venue dudit duc de Bourbon estoit pour gagner…, Commines, I, 2. Je ne lui veulx point du tout imputer l'occasion de la guerre, Commines, IV, 13. Il estoit peu connu de gens, à l'occasion [à cause] que toujours avoit esté hors du pays, Louis XI, Nouv. XCVIII.

XVIe s. Puis le reprint [Dieu], quand par grefve achoison Un Ferrarois luy donna la poison, Marot, III, 258. [Décision, appréciation] Par quoy à toy en laisse l'achoison, Qui sçais où sont les termes de raison, Marot, IV, 133. Pour lui montrer le peu d'occasion [sujet] qu'elle avoit de l'aimer, Marguerite de Navarre, Nouv. X. C'estoit un homme plein de mauvais vouloir, vu que, pour si peu d'occasion [chance de succès], il faisoit une si meschante entreprise, Marguerite de Navarre, ib. XLI. L'occasion, la compaignie, le bransle mesme de ma voix, Montaigne, I, 42. Les occasions [circonstances] de la guerre, Montaigne, I, 49. Donner occasion de…, Montaigne, I, 91. Ils penserent qu'ils ne prenoient pas sans occasion [motif, connaissance de cause] cette sorte de vengeance, Montaigne, I, 240. Dieu sourdre fait de la guerre achoison, Quand ruiner il veut une maison, Amyot, Comment lire les poëtes, 6. Les Atheniens auparavant estoient espars en plusieurs bourgs et à ceste occasion mal aisez à assembler, quand il estoit question de donner ordre à une chose concernant le bien public, Amyot, Thesée, 28. Soudain les chevaulx, sans que l'on apperceust occasion quelconque pourquoy, s'effroyerent, Amyot, Publ. 26.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. occasio, ocaizo, ochaiso, uchaiso ; espagn. ocasion ; ital. occasione ; du lat. occasionem, qui vient de occasum, supin de occidere, advenir, proprement tomber, de ob, et cadere (voy. CHOIR). L'ancienne langue avait, de occasionem, fait ochoison, achoison ; c'est au XVe siècle que commence la forme purement latine occasion. Dans la suite achoison et occasion luttent ensemble, et le dernier finit par triompher.