« oubliance », définition dans le dictionnaire Littré
oubliance
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oubliance
(ou-bli-an-s') s. f.
- Disposition à oublier.
Effaçons, je vous prie, de notre histoire tout ce qui s'est passé depuis quatre mois ; croyons que ce temps-là arriva au siècle des choses fabuleuses, et, pour notre commun contentement, apprenons ensemble l'art d'oubliance
, Guez de Balzac, liv. III, lett. II.
HISTORIQUE
XIIIe s. La terre d'oublience apele il la douleur d'enfer
, Psautier, f° 106. Nel metré mie [je ne le mettrai pas] en obliance
, la Rose, 986.
XVIe s. L'histoire preserve de la mort d'oubliance les faicts et dicts memorables des hommes
, Amyot, Préf. II, 26. L'esprit humain est enclin et fragile pour tomber en oubliance de Dieu
, Calvin, Instit. 29. Tant de noms, tant de victoires et conquestes ensepvelies sous l'oubliance
, Montaigne, I, 171. N'ayant aultre droict sur le passé que de l'oubliance
, Montaigne, II, 267. La souvenance après l'oubliance
, P. Bellier, Trad. de Philon, 1575, in-f°, p. 176.
ÉTYMOLOGIE
Oubliant ; provenç. oblidansa ; espagn. olvidança ; ital. oblianza.