« peler.2 », définition dans le dictionnaire Littré

peler

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

peler [2]

(pe-lé. La syllabe pe prend un accent grave, quand la syllabe qui suit est muette : je pèle, je pèlerai) v. a.
  • 1Ôter la peau d'un fruit, l'écorce d'un arbre. Je ne saurais [à cause d'un rhumatisme] couper ni peler des fruits, Sévigné, 294. En hiver, quand il neige, ils [les cerfs] pèlent les arbres et se nourrissent d'écorces, de mousses…, Buffon, Quadrup. t. II, p. 63.
  • 2 V. n. Se dit du corps d'où l'épiderme se soulève. Tout le corps lui a pelé à la suite de sa maladie.
  • 3Se peler, v. réfl. Être pelé. Les pêches de vigne ne se pèlent pas facilement.

HISTORIQUE

XIe s. Plus qu'on ne lance une verge pelée, Ch. de Rol. CCXL.

XIIIe s. Li enherbemens [empoisonnement] ne fu mie à mort, mais li ongle li cheïrent [tombèrent] des piés et des mains, et pela tous, et fu tout l'an malade, Chr. de Rains, p. 49.

XVIe s. La langue me pelle, Rabelais, Garg. I, 5. Avoit il mangé prunes aigres sans peler ? Rabelais, Pant. IV, Nouv. prologue. Ce meschant lui fit donner du poison dans un potage, qui lui fit faire quatre-vingts selles en un jour, tomber les cheveux, et peler la peau, D'Aubigné, Vie, XXXVI.

ÉTYMOLOGIE

Lorraine, piller des noix, des fèves ; provenç. pelar, pellar ; espagn. pelar ; ital. pellare ; du lat. pellis, peau (voy. PEAU).