« provin », définition dans le dictionnaire Littré

provin

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

provin

(pro-vin) s. m.
  • Rejeton d'un cep de vigne destiné au provignement. Il y avait trois provins qui poussaient peu à peu, premièrement des boutons, ensuite des fleurs, et à la fin des raisins mûrs, Sacy, Bible, Genèse, XL, 10. J'ai compté jusqu'à sept grappes à un seul provin, Bonnet, Hist. nat. Mém. Œuv. t. III, p. 239, dans POUGENS.

    Fig. Seigneur, vous vous êtes fait une vigne… toute la terre, jusqu'au fleuve, jusqu'à la mer, en a été remplie ; tant le provin en a été fécond et abondant, Bossuet, Méd. sur l'Év. 2e part. 6e jour.

HISTORIQUE

XIIIe s. Le pueple d'Israel qui fu viz [vigne] et provainz de ta sainte vigne, Psautier, f° 98.

XIVe s. En la vigne de Dieu furent très biaux provains, Girart de Ross, v. 5983.

XVIe s. Je vous coucherais les pourvains, P. Gringoire, Farce à la suite du jeu du prince des sots. On laisse ces margottes, appelées aussi provins, ainsi accommodées jusques à trois ans, plus ou moins, comme l'on veut : alors on les couppe de leur mere-souche, et sans sejourner on les porte planter en la nouvelle vigne, De Serres, 163.

ÉTYMOLOGIE

Berry, prouin, perouin, prognis ; prov. probaina ; espagn. provena ; ital. propaggine ; du lat. propaginem (voy. PROPAGER). Propáginem, avec l'accent sur pa, a donné provin et mieux provain, avec changement de genre.