« pérorer », définition dans le dictionnaire Littré

pérorer

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pérorer

(pé-ro-ré) v. n.
  • Discourir longuement et avec prétention. Il [l'enfant] va folâtrer par la chambre et me laisse pérorer tout seul, Rousseau, Ém. III. Il [un candidat à la députation] présida des réunions, donna des dîners, écrivit des circulaires, intrigua, cabala, pérora, Ch. de Bernard, Un homme sér. § IV.

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

    Activement. L'abbé Raynal est fort mal à son aise partout où il ne pérore pas colonies, politique et commerce, Diderot, Lett. à Mlle Voland, 4 oct. 1767.

REMARQUE

On a dit pérorer quelqu'un, ce qui n'est pas usité : Envoyer principalement des femmes avec des couronnes civiques au-devant des soldats du camp de Vincennes, et les pérorer avant qu'ils n'arrivent aux barricades, Babœuf, Pièces, I, 18.

ÉTYMOLOGIE

Lat. perorare, de per, et orare, parler (voy. ORAISON) : parler jusqu'au bout.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

PÉRORER.

V. a. Ajoutez : Ce roi qui va pérorer le perroquet perché sur le haut d'un pin ; cela n'est pas d'un goût bien exquis, Chamfort, Notes sur les Fables de La Fontaine, X, 12.