« q », définition dans le dictionnaire Littré

q

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

q

(ku ou, suivant l'épellation moderne, ke) s. m.
  • La dix-septième lettre de l'alphabet, et la treizième des consonnes. Un grand Q. Un petit q. On m'a conté qu'elle [l'université] eut, il y a quelque temps, un grand démêlé avec quelques docteurs, à l'occasion de la lettre Q qu'elle voulait que l'on prononçât comme un K [dans quanquam], Montesquieu, Lett. pers. 109. L'un des principaux griefs contre Ramus était la manière dont il faisait prononcer la lettre Q à ses disciples, Voltaire, Dict. phil. Université.

    Le Q ne s'écrit jamais sans la voyelle u (que, qui, quand), excepté quand il est final : cinq, coq.

    Q sur les monnaies françaises indique qu'elles ont été frappées à Perpignan.

    Q valait 500 dans la numération romaine, et, surmonté d'un trait, 500,000.

HISTORIQUE

XIIIe s. Li q est lettre bestornée ; Ce derrier devant est tornée ; Se li q ne fust bestornés, En guise de p fust tornés, Senefiance de l'ABC, Jubinal, t. I, p. 283.

XVIe s. J'ay leu quelques vieux romans françois, esquels les autheurs plus hardiment, au lieu de q, à la suite duquel nous emploions l'u sans le proferer, usoient de k, Pasquier, Recherches, liv. VIII, p. 555, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Q latin, qui est l'ancien koppa de l'alphabet dorien de Cumes, représentant le koph phénicien ; les Latins l'employaient pour rendre le kv.