« révocation », définition dans le dictionnaire Littré

révocation

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révocation

(ré-vo-ka-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.
  • 1Action de révoquer. La révocation d'une disposition. La révocation d'un employé. Une des raisons qui me donnaient tant d'aversion pour le chapeau, était la difficulté de fixer la nomination, parce qu'elle peut toujours être révoquée, et je ne sache rien de plus fâcheux ; car la révocation met toujours le prétendant au-dessous de ce qu'il était avant d'avoir prétendu, Retz, Mém. t. II, liv. III, p. 226, dans POUGENS.

    Acte écrit par lequel on révoque.

  • 2Révocation de l'édit de Nantes, édit de Louis XIV, par lequel, révoquant l'édit de Nantes, qui accordait aux protestants la liberté de conscience, il entreprit de les forcer à se faire catholiques ; ce qui entraîna l'oppression, les supplices, l'émigration en masse et la guerre civile. La plaie de la révocation de l'édit de Nantes saigne encore en France, Voltaire, Lett. Schouvalof, 30 sept. 1767.

HISTORIQUE

XIVe s. Revocacions de tous dons à vie ou à heritage depuis le temps du roi Philippe le Bel…, Lett. de Charles V, Bibl. des chartes, 4e série, t. III, p. 426.

XVe s. Veu la revocation faite par ladite dame deffenderesse, de ne servir jamais amours, elle ne tiendra court ne cognoissance de ceste matiere, Aresta amorum, p. 245, dans LACURNE.

XVIe s. Pericles resista plus que nul autre à la revocation du decret, Amyot, Péricl. 57. Ayant le peuple receu et authorizé bien vouluntiers ce decret de la revocation de Metellus, Amyot, Marius, 56.

ÉTYMOLOGIE

Prov. revocation ; espagn. revocacion ; ital. rivocazione ; du lat. revocationem, de revocare, révoquer.