« ramée », définition dans le dictionnaire Littré
ramée
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
ramée
 (ra-mée) s. f.
- 1Assemblage de branches entrelacées soit naturellement, soit de main d'homme. Allons sous la ramée. À ces mots, sous la ramée Je suis ma route, et j'entends La voix de ma bien-aimée Me redire : je t'attends , Millevoye, Élég. liv. I.
- 2Branches coupées avec leurs touffes vertes. On avait jonché de ramée le chemin. Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée , La Fontaine, Fabl. I, 16.Sans appui qu'un bâton, sans foyer, sans asile, Revêtu de ramée ou de quelques lambeaux , Chénier, Idylles, le Mendiant.
- 3Menues branches coupées avec leurs feuilles et séchées, servant de fourrage aux cerfs, daims et chevreuils pendant l'hiver.Branches d'arbres garnies de feuilles qui, dans certains cantons, sont desséchées pour servir à la nourriture des bestiaux et principalement des bêtes à laine. 
HISTORIQUE
XIVe s. Tout ensi que li leus [le loup] qui ist [sort] de la ramée
,  Baud. de Seb. VIII, 184. Lors a chacun mucie armeüre et espée ; à loi de bosquillon ont chargié lor ramée
,  Guesclin. 902.
XVIe s. Les ramées ou taillis d'arbres aquatiques sont desirables, attendu leur double utilité
, De Serres, 801.
ÉTYMOLOGIE
Wallon, ramaie ; bourguig. raimée ; provenç. et espagn. ramada. Ramée, ramada supposent une forme ramata, part. passif d'un ramare, dénominatif de ramus (voy. RAME 1).