« ramollir », définition dans le dictionnaire Littré

ramollir

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

ramollir

(ra-mo-lir) v. a.
  • 1Rendre mou. Ramollir de la cire.

    Terme de fauconnerie. Ramollir un oiseau, redresser son pennage avec une éponge trempée.

  • 2 Fig. Rendre mou, énerver soit le corps, soit l'âme. L'oisiveté ramollit les courages, Vaugelas, Q. C. V, 2. On a même écrit que Sésostris fut le premier à ramollir, après ses conquêtes, les mœurs de ses Égyptiens, dans la crainte des révoltes, Bossuet, Hist. III, 3. Vous avez beau ramollir son corps dans l'inaction, vous n'en rendez pas son entendement plus flexible, Rousseau, Ém. II.
  • 3Se ramollir, v. réfl. Devenir mou. Cette même chaleur a si fortement agi sur les neiges, qu'elles se sont extrêmement ramollies, Saussure, Voy. Alpes, dans POUGENS.

    Fig. Que son cœur ne se ramollisse pas en écrivant des choses si tendres, Bossuet, Lett. 133.

    Son cœur s'est ramolli, se dit d'un homme qui s'est relâché de sa première sévérité.

  • 4 Fig. et familièrement. Devenir imbécille, par allusion au ramollissement du cerveau

REMARQUE

Ramollir a pris par l'usage une acception qui le confond avec amollir.

HISTORIQUE

XVe s. Ces paroles et autres ramollirent et adoucirent grandement le courage et le mautalent du roi d'Angleterre, Froissart, I, I, 289.

XVIe s. … Elle a les mamelles ramollies, et son ventre est grandement enflé et plus dur, Paré, XVIII, 31.

ÉTYMOLOGIE

Re…, et amollir.