« sol.2 », définition dans le dictionnaire Littré

sol

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

sol [2]

(sol) s. m.
  • 1Surface sur laquelle reposent les corps terrestres. À deux pieds du sol. Il ne faut pas bâtir sur le sol d'autrui. Le sol de cette ville est inégal. Un de ces beaux jours qu'on ne voit plus à mon âge et qu'on n'a jamais vus dans le triste sol où j'habite aujourd'hui, Rousseau, Confess. IV.
  • 2 Particulièrement. La couche supérieure des terrains agricoles, le terroir considéré par rapport à sa nature, à sa qualité. Un sol fertile. Un sol ingrat. Un sol marécageux. Un sol calcaire. Il renferme quantité de provinces situées sous le plus heureux climat, fertilisées par de grandes rivières, embellies par des villes florissantes, riches par la nature du sol, Barthélemy, Anach. introd. part. II, sect. 2. L'arbre suce la terre, et ses rameaux flétris à leur sol maternel vont mêler leur débris, Delille, Homme des ch. I. Vous ne reverrez plus la tombe de mon père… Le sol où croît pour nous le doux fruit du dattier, Ducis, Abufar, I, 5.

    En agriculture, sol actif, sol que forme la portion entamée par les instruments aratoires, celle qui reçoit les engrais et les semences ; il sert directement à la végétation de la plupart des plantes herbacées. Sol inerte, la portion placée entre le sol actif et le sous-sol ; il repose sur ce dernier.

  • 3 Terme de géologie. Sol primordial, nom donné, non aux terrains primitifs, mais à ceux qui sont les premiers dans l'ordre des superpositions et qui forment l'échelle géognostique.
  • 4 Terme de minéralogie. Muraille, partie de la roche sur laquelle une mine ou un filon est appuyé.
  • 5 Terme de marine. Place de l'arrimage des marchandises dans un navire de commerce.
  • 6 Terme de blason. Se dit du champ de l'écu.
  • 7Dans le Saintongeais, on appelle sol l'aire sur laquelle on bat le blé. Un beau sol, c'est-à-dire une belle aire.

HISTORIQUE

XVIe s. À quiconque appartient le sol, c'est à dire l'estage du rez de chaussée, appartient le dessus et dessouz du sol, Coust. gén. t. I, p. 528.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. sol ; espagn. suelo ; ital. suolo ; du lat. solum. Au XVIe siècle on disait solage, encore usité dans le Berry.