« spolier », définition dans le dictionnaire Littré

spolier

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

spolier

(spo-li-é) v. a.

Je spoliais, nous spoliions, vous spoliiez ; que je spolie, que nous spoliions, que vous spoliiez.

  • 1Dépouiller par fraude ou par force. On l'a spolié de son héritage. Pour vol de grand chemin fait sur un Franc, le Gaulois paye 62 sous de composition, tandis que le Franc qui spolie ainsi un Gaulois n'en paye que 30, Legrand D'Aussy, Instit. Mém. scienc. mor. et polit. t. III, p. 430.

    Absolument. Conquérir ou spolier avec violence, c'est la même chose, Raynal, Hist. phil. IV, 33.

  • 2Dérober les valeurs que contient une lettre. Il est impossible de constater dans quel service une lettre chargée a pu être spoliée, si…, Commiss. internat. des postes, p. 54.

HISTORIQUE

XVIe s. Et luy est permis et licite, les spolier de leurs biens, les deposseder de leurs royaulmes, les proscrire, les anathematizer, Rabelais, Pant. IV, 50. Les pauvres laboureurs spoliez de leurs meubles et bestail, Castelnau, 153. Les eglises violées, desmolies et spoliées en ce royaume, Condé, Mém. p. 668. Le vidompnat, duquel il [le duc de Savoie] disoit que ceulx de Geneve l'avoient spolié, Bonivard, Chron. de Genève, IV, 23.

ÉTYMOLOGIE

Prov. espoliar ; esp. expoliar ; ital. spogliare ; du lat. spoliare, dénominatif de spolium, qu'on rapproche de σϰῦλον,peau, dépouille.