« tenure », définition dans le dictionnaire Littré

tenure

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tenure [1]

(te-nu-r') s. f.
  • 1 Terme de féodalité. Mode suivant lequel on tenait une terre. L'imperfection de cette tenure [ne pouvoir disposer du bien tenu en mainmorte] n'est pas le seul vice qui affecte l'héritage mainmortable, Voltaire, Pol. et lég. Coutume de Franche-Comté.

    Mouvance d'un fief. Cette terre était dans la tenure de tel duché.

    Mode ou condition de la possession d'un fief, d'un bénéfice militaire.

    Tenure féodale, fief noble, en général.

    Tenure de chevalier, fief noble qui imposait la condition de suivre son seigneur à la guerre.

    Tenure de roture, mode de possession qui existe encore en Angleterre, et pour laquelle le tenancier doit un service déterminé.

  • 2Il se dit quelquefois pour terre donnée à ferme. Ce n'est pas que je veuille faire l'apologie des grandes tenures d'après le système qui s'est introduit en Angleterre ; mais je tiens seulement à l'opinion qu'une ferme un peu considérable est mieux cultivée qu'une de moindre étendue, Noël , Inst. Mém. sc. phys. et math. sav. étr. t. I, p. 242.

REMARQUE

Bernardin de St-Pierre a dit tenure dans le sens de tenue : Qu'il l'avait sondé ; que la tenure et le mouillage en étaient très bons et que le vaisseau y était en parfaite sûreté, Paul et Virginie. Rien ne paraît justifier cet emploi ; il y a confusion de termes.

HISTORIQUE

XIIe s. Dam Hebert de Saint Liz fu de grant teneüre [possessions], Du Cange, tenere.

XIIIe s. Et de tant de tens come il fu merme [mineur] d'aage, la teneure de son aversaire ne li griege, Ass. de J. I, 65. Se uns hons demande heritage à aucun, et cil met avant tenure de dix ans pesible, Beaumanoir, VIII, 9.

XVIe s. Fidelité et felonie sont reciproques entre le seigneur et le vassal ; et, comme le fief se confisque [est perdu] par le vassal, ainsi la tenure feodale [le droit féodal] par le seigneur, Loysel, 649.

ÉTYMOLOGIE

Tenu.