« vexer », définition dans le dictionnaire Littré

vexer

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

vexer

(vè-ksé) v. a.
  • 1Causer du tourment. On ne saurait croire combien il importe, pour le bien de la paix, de ne pas se laisser trop vexer, Duclos, Consid. sur les mœurs, v. On reproche à Louis XI d'avoir vexé ses sujets, Duclos, Œuv. t, III, p. 352. Il se contente de faire tuer assez de gibier pour que le cultivateur ne soit pas vexé, Grimm, Corresp. t. I, p. 49.

    Populairement. Cela me vexe, cela me fait de la peine, me contrarie.

    On dit de même : je suis vexé de cela.

  • 2Se vexer, v. réfl. Ressentir du mécontentement, de l'humeur. Il se vexe facilement.

SYNONYME

VEXER, MOLESTER. Vexer marque d'ordinaire un abus d'autorité. Ce qui est à charge, ce qu'il est difficile de supporter nous moleste.

HISTORIQUE

XIe s. E si de ço me viescez que pur pour de mort nel feisse, de ço m'espurgerai, Lois de Guill. 38.

XIVe s. Que… il ne vexassent ne feissent cemondre aucuns des bourgois…, Bibl. des chart. année 1871, p. 393.

XVe s. Dieu permet qu'il soit vexé par guerre, en laquelle chercher une scintille de justice est soy abuser, Chartier, Quadril. invectif.

XVIe s. Un chacun seroit vexé de doute, puis après accablé de desespoir, Calvin, Instit. 601.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. vexar ; espag. vejar ; ital. vessare ; du lat. vexare, qui est le fréquentatif de vehere, vectum, avec le sens de traîner, tirailler. Viescer était de formation populaire ; vexer a été refait sur le latin.