« avertin », définition dans le dictionnaire Littré

avertin

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

avertin

(a-vèr-tin) s. m.
  • 1Maladie qui rend opiniâtre et furieux.

    Fig. Ô le plaisant avertin D'un fou du pays latin, Rousseau J.-B. Odes, II, 2.

  • 2Maladie des moutons appelée tournis.

HISTORIQUE

XIIIe s. Venteuses qui sont mises ou soumeçon [sommet] du chief valent à chiaus [ceux] qui devienent fol par malvaise cierveille et auvertin, Alebrand, f° 13. Ces fames s'en ceignent le soir de la Saint Jehan, et en font les chapiaux seur lor chiez, et dient que goute ne avertinz ne les puet panre, Rutebeuf, 257.

XIVe s. Symonet, besgue, fol, lunatique, malade et cheant souvent du mal d'avertin, Du Cange, adversatus.

XVIe s. Si Dieu ne l'avoit deffendu Et je fusse en mon advertin, Je donrois quinze à l'Aretin, Et si gaignerois la partie, Marot, II, 140. On lui attitroit des salueurs, qui lui faisoient de grandes reverences et barrettades, pour voir un peu tel asne en son avertin faire ses gambades, Despériers, Contes, XXIX. La maniere de faire taire et danser les femmes, lorsque leur avertin les prend, Despériers, ib. CXV. Or, est mort n'a pas longtemps ce preud'homme avertin [malin, bizarre], Despériers, ib. CXXV. Ce mal [du bétail à laine] est appellé avertin par d'aucuns François, et, en Escosse avec raison, estourdi, De Serres, 987.

ÉTYMOLOGIE

Avertere ; mal qui détourne l'esprit ; de a, indiquant éloignement, et vertere, tourner (voy. VERSION). On a dit aussi esvertin.