« consumé », définition dans le dictionnaire Littré

consumé

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

consumé, ée

(kon-su-mé, mée) part. passé.
  • 1Détruit peu à peu. Ces restes d'un héros par le feu consumé, Corneille, Pomp. V, 1. Consumé par les vers, Racine, Athal. III, 5. J'attendais que le temple en cendres consumé, Racine, ib. V, 2. Pensez-vous y traîner les restes d'une armée Vingt fois renouvelée et vingt fois consumée ? Racine, Alex. V, 1. Près de ce gouffre horrible, épouvantable, Lieu de douleurs où le triste coupable Parmi des flots de bitume enflammé Brûle à jamais sans être consumé, Rousseau J.-B. Allégor. I, 1.
  • 2 Fig. Consumé par les chagrins. Consumé de regrets, Racine, Andr. I, 4. Consumé de travaux, appesanti par l'âge, Voltaire, Alz. I, 1. Accablé de mépris, consumé de douleurs, Rousseau J.-B. Odes, I, 12. Le voyageur pourtant, le mortel égaré, Consumé par la faim, par la soif dévoré, Trouve en tout temps ici la tente de mon père, Ducis, Abuf. II, 7.
  • 3Passé. Ce moment si cher, madame, est consumé à louer l'ennemi dont je suis opprimé, Racine, Brit. II, 6. Il m'est honteux d'aimer, il vous l'est d'être aimée D'un homme dont la vie est déjà consumée, Corneille, Pulch. V, 3.