« dénué », définition dans le dictionnaire Littré
dénué
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dénué, ée
(dé-nu-é, ée) part. passé.
- Privé.
Pluton est seul, entre les dieux, Dénué d'oreilles et d'yeux à quiconque le sollicite
, Malherbe, VI, 16.Pauvres et dénués des secours de la terre, Mais riches en grâce et vertu
, Corneille, Imit. I, 18.être dénué de toutes choses
, Patru, Plaidoyer 4, dans RICHELET.Dénué d'un secours par lui-même détruit
, Corneille, Hor. I, 3.Alexandre, dénué de ces avantages, n'eût pas marchandé pour passer le Rubicon, et c'est en partie cette hardiesse qui lui a fait attribuer le surnaturel et le merveilleux
, La Fontaine, Lettres, XI.Il faut être bien dénué d'esprit, si l'amour, la malignité, la nécessité n'en font pas trouver
, La Bruyère, IV.La valeur, dénuée de toutes les autres vertus, ne peut rendre un homme digne d'une véritable estime
, Segrais, dans RICHELET.L'Espagne était alors incapable de se défendre elle-même, épuisée d'argent, dénuée de troupes et de vaisseaux
, Torcy, Mém. t. I, p. 33.Dénuée de support et chargée d'un enfant
, Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virg.Absolument. Les plus dénués furent secourus.
SYNONYME
DÉNUÉ, DÉPOURVU. Dépourvu est celui qui est sans provision ; dénué est celui qui est mis à nu. Dénué exprime donc une nuance plus forte que dépourvu.