« offenseur », définition dans le dictionnaire Littré

offenseur

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

offenseur

(o-fan-seur) s. m.
  • Celui qui offense, qui a offensé. Il a été le premier offenseur, D'Urfé, Astrée, II, 2. Encore que ses blessures soient si sensibles, si aimé-je mieux être l'offensé que l'offenseur, ID. ib. Plus l'offenseur est cher, et plus grande est l'offense, Corneille, Cid, I, 8. Plus l'offenseur est cher… l'observateur a quelque fondement en sa répréhension de dire que ce mot offenseur n'est pas en usage ; toutefois, étant à souhaiter qu'il y fût pour opposer à offensé, cette hardiesse n'est pas condamnable, Acad. Sentim. Cid. Plus l'offenseur m'est cher plus je ressens l'injure, Racine, Théb. I, 5. J'ai eu raison de dire… qu'on pardonne l'offense, mais qu'on n'aime jamais l'offenseur, Massillon, Carême, Pardon des offenses. Hélas ! reprenais-je avec amertume, je parle toujours de pardonner, sans songer que souvent l'offensé pardonne, mais que l'offenseur ne pardonne jamais, Rousseau, Ém. V. Ils [les éléphants] vont droit à l'offenseur, et, quoique la masse de leur corps soit très pesante, leur pas est si grand qu'ils atteignent aisément l'homme le plus léger à la course, Buffon, Quadrup. t. IV, p. 201. On voulait excuser l'offenseur sur l'ivresse : je ne puis m'y tromper, répondit l'offensé ; ce qu'il me dit étant ivre, il le pense à jeun, Duclos, Consid. mœurs, ch. 13.

REMARQUE

Offenseur, noté par l'Académie comme un mot nouveau dans le Cid, était cependant plus ancien que cette pièce, puisqu'il est dans l'Astrée.

ÉTYMOLOGIE

Offenser.