« parlementer », définition dans le dictionnaire Littré

parlementer

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

parlementer

(par-le-man-té) v. n.
  • 1Faire, écouter des propositions pour l'abandon d'une place. Cela fait croire qu'ils pensent à leurs affaires et à parlementer, Pellisson, Lett. hist. t. I, p. 102, dans POUGENS.
  • 2 Fig. Entrer en accommodement. Nous en viendrons à bout, il parlemente. À peine Mars se présenta Que la belle parlementa, La Fontaine, Fragm. du songe de Vaux. Lorsqu'on désire, on se rend à discrétion à celui de qui on espère ; est-on sûr d'avoir, on temporise, on parlemente, on capitule, La Bruyère, XI.
  • 3 Impersonnellement, au passif. Il ne fut pas longuement parlementé, c'est-à-dire on ne parlementa pas longtemps.

    PROVERBE

    Ville ou fille qui parlemente est à demi rendue, c'est-à-dire quand on prête l'oreille à des propositions, c'est signe qu'on n'est pas éloigné d'y accéder.

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

HISTORIQUE

XIVe s. Tant fist par ces journéez que le conte [il] trouva Droit ou palais à Troiiez où il parlementa [tint parlement], Hugues Capet, v. 5818. Et tant alla Bertran à lui parlementant, Que du fort delivrer [rendre la forteresse] il s'alast acordant, Guesclin. 18614.

XVe s. Là furent parlementés et conseillés plusieurs avis et statuts entre les seigneurs et leurs pays…, Froissart, I, I, 125. Entrementes que ces choses avinrent, s'ensonnierent [prirent soin] aucuns prud'hommes de Bretagne de parlementer une treve entre…, Froissart, I, I, 190. Ilz se mirent à parlementer sur le pont [à Montereau-fault-Yonne], Commines, IV, 9.

XVIe s. Sortir d'une place assiegée pour parlementer, Montaigne, I, 23.

ÉTYMOLOGIE

Parlement, et la terminaison verbale er ; bourg. parlementai.