« penaud », définition dans le dictionnaire Littré

penaud

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

penaud, aude

(pe-nô, nô-d') adj.
  • Terme familier. Embarrassé, honteux, interdit. La Gêvres… est demeurée toute penaude, Sévigné, 13 mars 1671. Qui fut bien penaud ? ce fut le duc de Saint-Aignan qui venait d'apprendre cette histoire au roi [sans savoir que ce fût l'accouchement de sa propre fille], Saint-Simon, 95, 3. L'abbé Quillet, qui fut présent aux exorcismes de Loudun, défia le diable de ces religieuses et le rendit penaud, Analyse de Bayle, t. II, p. 281. On ajoute que ce magistrat [d'Épresmenil] a ouvert les yeux [sur Cagliostro] ; il est tout penaud de sa crédulité, Bachaumont, Mém. secr. t. XXXV, p. 45.

    Penaud comme un fondeur de cloches, voy. CLOCHE, n° 1.

HISTORIQUE

XVIe s. Le gentilhomme fut bien penaud, quand…, Despériers, Contes, LXXIV. Te voyla bien peneux de ce que ton cheval a si bien parlé à toy, Despériers, Cymbal. 144. Penaut comme un chat qu'on chastie, Oudin, Curios. franç.

ÉTYMOLOGIE

Bourguig. et wallon, peneu ; génev. penot, penotte ; Berry et picard, peneux. Si l'on considère les formes du patois et celles du XVIe siècle, on pensera que penaud et peneux se confondent, et que l'un et l'autre signifient celui qui est en peine.