« renvoi », définition dans le dictionnaire Littré

renvoi

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

renvoi

(ran-voi) s. m.
  • 1Envoi d'une chose à la personne qui l'avait envoyée. Renvoi de marchandises.

    Chevaux de renvoi, voitures de renvoi, chevaux, voitures qui s'en retournent ou qui devaient s'en retourner à vide.

  • 2Renvoi du son, des paroles par l'écho, leur répercussion.
  • 3 Terme de serrurerie. Tringle qui sert à transmettre le mouvement d'un cordon de sonnette.
  • 4Action de congédier. Le renvoi des troupes. Le renvoi d'un ministre.

    Il se dit aussi pour répudiation. Je ne me persuaderai jamais que ni Burrhus ni Sénèque aient approuvé le renvoi d'Octavie, Diderot, Claude et Nér. I, 68.

  • 5Action de renvoyer une proposition, une demande à ceux qui doivent l'examiner. L'assemblée a ordonné le renvoi dans les bureaux.
  • 6 Terme de jurisprudence. Action de renvoyer une partie, une affaire devant tel ou tel juge. Arrêt de renvoi. Le renvoi d'un procès.
  • 7Ajournement, remise. On a demandé le renvoi de la discussion au lendemain.
  • 8Marque qui, dans un livre, adresse le lecteur à une marque pareille placée hors du texte, et sous laquelle il doit trouver une citation, une explication, etc.
  • 9Avertissement qui indique qu'on trouvera à une autre page du même livre la suite de ce qui est interrompu, ou qui, dans un dictionnaire, indique les rapports de différents articles. Les renvois [dans l'Encyclopédie] indiquent visiblement les impiétés des derniers volumes : au mot arithmétique voyez fraction ; au mot astre voyez lune…, Voltaire, Lett. d'Alembert, 19 oct. 1764. Les renvois dans ce dictionnaire [Encyclopédie] ont cela de particulier, qu'ils servent principalement à indiquer la liaison des matières ; au lieu que, dans les autres ouvrages de cette espèce, ils ne sont destinés qu'à expliquer un article par un autre, D'Alembert, Disc. prélim. Encycl. Œuv. t. I, p. 244, dans POUGENS.
  • 10La marque qui, dans un acte, dans un écrit, indique qu'une addition est écrite en marge ou au bas de la page, et qu'il faut la joindre au texte. Noailles se mit à vouloir faire la lettre de M. le duc d'Orléans au roi d'Espagne ; au bout de quelques mots, pauses longues et un peu de conversation, puis une ligne ou deux et pause encore, puis ratures et renvois, Saint-Simon, 447, 246.

    L'addition même. Un renvoi parafé.

  • 11 Terme de musique. Signe qui, correspondant à un signe semblable, indique qu'il faut revenir à l'endroit où ce dernier est placé.
  • 12Synonyme d'éructation.

HISTORIQUE

XVIe s. Telle aposteme se termine quelquesfois par delitescence, c'est à dire par renvoy occult en autre partie, Paré, VI, 8. Le renvoy qu'ilz [les sept sages] feirent du tripié [attribué par la pythie au plus sage], quand ilz le refuserent tous, Amyot, Solon, 7. Les Athéniens s'en retournerent fort mal contens de ce renvoy, Amyot, Cimon, 31. Tant y a, que Alexandre fut bien mal content de ce second renvoy [message], Amyot, Alex. 63. Qu'est-ce aultre chose [la philosophie conseillant de sortir de la vie pour échapper aux maux] qu'une confession de son impuissance et un renvoi non seulement à l'ignorance, mais à la stupidité mesme, au non sentir et au non estre ? Montaigne, II, 221.

ÉTYMOLOGIE

Re…, et envoi.