« souffrant », définition dans le dictionnaire Littré

souffrant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

souffrant, ante

(sou-fran, fran-t') adj.
  • 1Qui endure, patient. Il n'est pas d'une humeur souffrante. Le Dieu que nous adorons n'est pas le Dieu des marcionites, un Dieu qui ne punit pas, souffrant jusqu'au mépris, et indulgent jusqu'à la faiblesse, Bossuet, 4e serm. 1er dim. de car. 1.
  • 2Qui souffre, qui éprouve de la douleur. Je suis tout souffrant aujourd'hui. Ayez pitié des êtres souffrants. Qui êtes-vous, dira-t-il, vous qui me faites cette question ? ignorez-vous que le nom de chrétien signifie un homme souffrant ? Bossuet, Panég. de saint Franç. d'Ass. 2.

    L'Église souffrante, les âmes qui sont dans le purgatoire. L'Église triomphante, l'Eglise militante, et l'Eglise souffrante.

    La partie souffrante, la partie du corps affectée et malade.

    Fig. Cet homme est la partie souffrante de la compagnie, de la société, c'est sur lui que tombe la perte, le dommage, la raillerie.

  • 3Qui exprime la souffrance. Un air souffrant. Et son supplice encor [de Laocoon], objet de nos douleurs, Sur un marbre souffrant nous fait verser des pleurs, Delille, Trois règ. VII.

HISTORIQUE

XIIIe s. Bon cevaliers est et provés, Soufrans et fors et adurés, Partonop. v. 2761. À tels croisés sera Dieux trop soffrans, Se ne s'en venge à peu de demeurance, Quesnes, Romancero, p. 97. La quarte vertu [du bailli] si est qu'il soit soufrans et escoutans, sans li courroucier ne mouvoir de riens, Beaumanoir, I, 5.

XVe s. Anglois sont hastifs et orgueilleux sur les champs, Portingallois chauds et bouillans et tantost entrepris de paroles ; ni ils ne sont pas trop souffrans, Froissart, II, III, 60.

ÉTYMOLOGIE

Souffrir.