« éveillé », définition dans le dictionnaire Littré

éveillé

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

éveillé, ée

(é-vè-llé, llée, ll mouillées) part. passé.
  • 1Qui a cessé de dormir ; qu'on a tiré du sommeil. Éveillé par le bruit. Éveillé avant le jour.
  • 2Excité, suscité. Les admirations, les sympathies éveillées dans son cœur.
  • 3Gai, vif. Il a l'air éveillé. Les petites de Valençais qui sont fort éveillées, Sévigné, 362. Elle était des plus jeunes et des plus éveillées, et rassemblait chez elle ce qu'il y avait de plus jeunes femmes, La Fayette, Mém. cour de France, t. III, p. 44, dans POUGENS. Si ces yeux éveillés que vous savez si bien faire parler …, Rousseau, Hél. II, 16.

    Familièrement. Cette femme est bien éveillée, elle a de la vivacité dans le ton, et de la liberté dans les manières.

    Éveillé comme une potée de souris (voy. POTÉE).

    Substantivement. C'est un éveillé. C'est une petite éveillée. C'est ce petit éveillé de Gil Blas qui avait plus d'esprit qu'il n'était gros, Lesage, Gil Blas, X, 2. J'étais un éveillé, un gaillard ; ce qui me fit surnommer le garçon de bonne humeur, Lesage, Est. Gonz. ch. I. Sans compter que le diable est un éveillé qui pourrait bien tenter …, Marivaux, Paysan parv2e part.

  • 4Avisé, soigneux. Gens éveillés et alertes sur tout ce qu'ils croient leur convenir, La Bruyère, VIII.
  • 5Gaillard, leste. Ils lui faisaient des contes assez éveillés, Hamilton, Gramm. 11.