« abbaye », définition dans le dictionnaire Littré
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abbaye
- 1Monastère d'hommes ou de filles. Une abbaye fort riche.
- 2Le bénéfice attaché au titre d'abbé. Il avait jusqu'à trois abbayes.
- 3Les bâtiments du monastère. L'abbaye de Saint-Germain brûla en 1793.
Quant à vous, suivez Mars, ou l'amour, ou le prince ; Allez, venez, courez ; demeurez en province ; Prenez femme, abbaye, emploi, gouvernement ; Les gens en parleront, n'en doutez nullement
, La Fontaine, Fab. III, 1.Abbaye en règle, celle à laquelle on ne peut nommer qu'un religieux. Abbaye en commande, celle à laquelle on peut nommer un ecclésiastique séculier.
Prov. Pour un moine l'abbaye ne faut pas, c.-à-d. pour un qui fait défaut, une partie ne manque pas, un projet ne s'en exécute pas moins.
HISTORIQUE
XIe s. Se ceo fust u evesqué u abbeie…
, L. de Guill. 1.
XIIe s. Se delivrast al regne nul liu [lieu] cum eveschiez, Priorez, abeies, u nuls arceveschiez, Li reis en saisireit les rentes et les fiés
, Th. le Mart. 61. Deu [elle] servira dedens une abaïe
, Ronc. 148. A la riche abaie du baron St-Maart [Médard]
, Sax. 29. Vous estes de l'abaïe As [aux, des] s'offre à tous (vous êtes de celles qui s'offrent à tous) ; Si ne vous nommerai
, Romanc. 89.
XIIIe s. St-Estienne, une abaie qui estoit à trois lieues de Constantinoble
, Villehardouin, 61. Et avant en devroit porter heritage uns cousins en tiers degré ou en quart, de lignage du pere au religieus, que ses fix qui isteroit [sortirait] de l'abbeie pour avoir heritage
, Beaumanoir, LVI, 2. Et puis [il] se rendit moine dedens une abeie
, Berte, 2.
XVe s. Car amour, en son abbaye Se tenoit chef de son couvent Ou [au] temps qu'ay congneu en ma vie
, Orléans, Ball. 52.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. et espagn. abadia ; ital. abbadia ; de abbatia, de abbas (voy. ABBÉ).