« bénitier », définition dans le dictionnaire Littré

bénitier

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

bénitier

(bé-ni-tié ; l'r ne se lie jamais ; au plur. l's se lie : des bénitiers en marbre, dites : des bé-ni-tié-z en marbre) s. m.
  • Vase consacré à l'eau bénite. La fièvre… Un bénitier aux pieds, va l'étendre à la porte, Boileau, Épît. III.

    Fig. Se démener comme un diable dans un bénitier, s'agiter violemment. Bien vite il sut jurer et maugréer Mieux qu'un vieux diable au fond d'un bénitier, Gresset, Vert-Vert, ch. III.

HISTORIQUE

XVIe s. Prenans de l'eaue beniste, apperceusmes dedans le benoistier ung homme vestu d'estolles, Rabelais, Pant. IV, 45. Je l'attendois au benoistier, Pour lui donner de l'eau beniste ; Mais elle s'enfuyoit plus viste…, Marot, I, 206.

ÉTYMOLOGIE

Bénit ; Berry, bénêtier. Benoistier du XVIe siècle vient de benoit, équivalent de bénit. Ménage remarque qu'à Paris on disait bénitier (qui a définitivement pris le dessus), mais qu'en province on dit benestier (l's ne se prononce pas) et que c'est la meilleure prononciation. Benestier se trouve dans RÉGNIER : Pissent au benestier afin qu'on parle d'eux, Sat. II. Benestier est la prononciation normande de benoistier.