« bénignement », définition dans le dictionnaire Littré

bénignement

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

bénignement

(bé-ni-gne-man) adv.
  • D'une manière bénigne. En tels procès la reine est très experte ; Bénignement elle vous recevra, Voltaire, Ce qui plaît aux dames.

HISTORIQUE

XIIe s. Et quant [ils] le requereient [le roi] de vus dous [deux] amaisir [accorder], De concorde e de pais entre vus establir, à la feiz [par fois] [il] les soleit benignement oïr, Th. le mart. 82.

XIIIe s. Le [la] grace ne doit pas estre refusée de l'une justice à l'autre, quant ele requiert benignement, Beaumanoir, XI, 11.

XIVe s. Il les receut benignement, et le prent à gré comme celui qui scet bien…, Oresme, Eth. 120.

XVe s. Et en tous lieus fuiez noise et tenson, à toutes gens parlez benignement, Deschamps, Conseils aux dames. Et lors le roy benignement et doulcement luy pardonna et faisoit ce qu'on vouloit, Juvénal Des Ursins, Charles VI, 1407.

XVIe s. Rendant droit à chascun benignement avec une equité grande, Amyot, Anton. 26.

ÉTYMOLOGIE

Bénigne, et le suffixe ment ; provenç. benignamen ; catal. benignament ; espagn. et ital. benignamente.