« baillie », définition dans le dictionnaire Littré

baillie

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baillie

(ba-llie, ll mouillées) s. m.
  • Terme de droit féodal. Seigneurie, autorité. Lorsque le tuteur ou celui qui avait la baillie voulait courir les risques de cette procédure, Montesquieu, Espr. XXVIII, 25.

HISTORIQUE

XIe s. [Ils] Vinrent à Charle, qui France ad en baillie, Ch. de Rol. VII.

XIIe s. La neire gent [il] avoit en sa baillie, Roncisv. p. 89. Tuit mi penser sont à ma douce amie, Puisque je sai mon cuer en sa baillie, Couci, II.

XIIIe s. Bien est France abatardie, Seigneur baron, entendez, Quant femme [la reine Blanche] l'a en baillie, Et tele comme savez, Hues de la Ferté, Romanc. p. 188. Que il eüst sa femme o lui en sa baillie, Berte, LX. Li tens qui toute a la baillie Des gens viellir…, la Rose, 387. Donques disons noz que cil qui s'entremet de baillie garder et de jostice faire, doit estre sages, Beaumanoir, 17.

XVe s. Quant jeunesse tient gens en seigneurie, Les jeux d'amours sont grandement prisez ; Mais fortune, qui m'a en sa baillie, Les a du tout de mon cueur deboutez, Orléans, 117.

XVIe s. Les baillies en gardes sont coutumieres [c'est-à-dire déférées par la coutume], Loysel, 183.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. bailia ; espagn. baylia. Baillie est formé, comme bailli, de l'ancien verbe baillir.