« bailli », définition dans le dictionnaire Littré

bailli

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bailli

(ba-lli, ll mouillées, et non ba-yi ; l'a est bref) s. m.
  • 1Officier royal d'épée qui rendait la justice dans un certain ressort, et avait droit de commander la noblesse quand elle était convoquée pour l'arrière-ban.
  • 2Officier royal de robe longue qui rendait la justice dans l'étendue d'un certain ressort, et dont les appellations ressortissaient immédiatement au parlement.
  • 3Officier de robe qui rendait la justice au nom d'un seigneur. M. de Rohan fut prié d'ordonner à ses baillis de former un procès bon ou mauvais à l'avocat général, Saint-Simon, 21, 245.
  • 4Dans l'ordre de Malte, chevalier dont la dignité était au-dessus de celle de commandeur.
  • 5En Allemagne et en Suisse, magistrat.

HISTORIQUE

XIIe s. Li rois qui d'Espaigne ert [était] baillis, Ronc. p. 21. Vous retiendrez la chartre et cist vostre baillif, Sax. XXIV.

XIIIe s. Et là où ils trovoient les Frans qui bailli estoient des terres, si les ocioient, Villehardouin, CXXXVII. Si vos dirons de Henri, le bailli de Costentinoble, Villehardouin, CLI. Biaus dons soustiennent maint bailli Qui fussent ore mal bailli, la Rose, 8271.

XVIe s. Gardiens et baillistres sont tenus faire visiter les lieux dont ils jouissent, afin de les rendre en bon estat, Loysel, 185.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. bailieus. Baillif, qui est l'ancienne forme, est un adjectif pris substantivement, et formé du verbe baillir (le même que bailler), tenir, gouverner.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

BAILLI. Ajoutez :
6Le premier magistrat civil de chacune des deux îles de Jersey et de Guernesey, nommé par la couronne, président de la cour royale et des états. À Guernesey on écrit ordinairement baillif.

Lieutenant-bailli ou lieutenant-baillif, suppléant du bailli, nommé par lui, généralement parmi les membres de la cour royale.