« baller », définition dans le dictionnaire Littré

baller

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

baller [1]

(ba-lé) v. n.
  • Danser. Car il [le singe] parle, on l'entend, il sait danser, baller, La Fontaine, Fab. IX, 3. Il fut dansé, sauté, ballé, La Fontaine, Joc. Sa femme dansait et ballait et ne se donnait nul soin de son ménage, Patin, Lett. 662.

    Vieux ; présentement on dit danser.

HISTORIQUE

XIIIe s. Or, sachez vraiement, [elle] n'a talent qu'ele bale, Berte, XXVII. Tost m'en enflera li viaires : Maudahez ait tel saintueres Qui en tel guise fait baler Ciaus [ceux] qui le veulent aorer, Ren. 18419. Il en pacience travaillent, Et balent et tripent et saillent, la Rose, 5068. Lors veïssiés carole [danse] aler, Et gens mignotement baler, ib. 752.

XVIe s. Les elephans, les lions, les chevaulx, les chiens, il [Gaster] faict dancer, baller, voultiger, combattre, nager, soy cacher, apourter et prendre ce que il veult, Rabelais, Pant. IV, 57. Ce fut luy qui le premier inventa la maniere de baller armé, Amyot, Numa, 23. Ilz vont chantans par la ville, en ballant leur danse armée, Amyot, ib. L'autre desfraya à Athenes la danse des enfants qui balloient en rond, Amyot, Arist. II, 2. Un navré de ceste beste [tarantule] ballant ainsi, les joueurs se trouvant las cesserent, et le pauvre balleur cheut en terre comme mort, ayant perdu ses forces, Paré, Introd. 24.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, baler, danser, flotter ; provenç. ballar ; espagn. et portug. bailar ; ital. ballare, du bas-latin balla, balle ou paume. Le jeu de la balle ou de la paume était un jeu accompagné, au moyen âge comme chez les Grecs, de danse et de chant ; de là le sens de baller.