« baver », définition dans le dictionnaire Littré

baver

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

baver

(ba-vé) v. n.
  • 1Jeter de la bave. Votre petite fille est fort jolie ; elle me baise et me bave ; mais ne crie jamais, Sévigné, 105. Alizon … Bave comme au printemps une vieille limace, Régnier, Sat. X. [Un enfant] qui crie et bave pour toute réponse, Rousseau, Ém. II.

    Fig. Souiller par d'indignes paroles. Rentre dans l'ombre où sont tous les monstres flétris Qui, depuis quarante ans, bavent sur nos débris ! Hugo, Crép. 10.

  • 2Ne pas couler droit, en parlant d'un liquide qu'on verse ou qui s'écoule. Le sang bave dans la saignée, quand il ne sort pas en jet.

HISTORIQUE

XVIe s. Conclusion : quelque chose qu'on bave [bavarde], Gloire mondaine est legier abbattuë, Marot, J. V, 45. S'eschauffant si bien, qu'il discourut en bavant toutes les peines qu'il avoit endurées pour l'amour de Fleurie, Yver, p. 565. Alors il faudroit faire suer et baver [saliver] ladite dame, ou autrement ne pourroit guarir, Paré, XVIII, 70.

ÉTYMOLOGIE

Bave ; provenç. bavar ; espagn. babear ; portug. babar.