« bombance », définition dans le dictionnaire Littré

bombance

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bombance

(bon-ban-s') s. f.
  • Ripaille, chère abondante. Au milieu de ces bombances nocturnes, Hamilton, Gramm. 9. Où maints rats assemblés Faisaient, aux frais de l'hôte, une entière bombance, La Fontaine, Fabl. XII, 26.

    Il est familier.

HISTORIQUE

XIIe s. Li cris enforce, car fort est li bobans [la jactance], Ronc. p. 135. Il sait bien du felon abattre la bobance, ib. p. 197.

XIIIe s. Et lor li issi de la bouce un mos de grant beubanche [arrogance], Chron. de Rains, p. 77.

XVe s. Et ainsi, sans faire grands bombans, alla faire la reverence au dit duc de Bourgogne, Monstrelet, liv. II, ch. 181.

XVIe s. Nuisant plus, estant ami [l'Espagnol], Qu'il n'a, estant ennemi, Fait par sa foible bombance [fanfaronnade], Yver, p. 525. Il y a plusieurs telles hargnes secrettes en ceulx qui sont riches, que le vulgaire ne cognoist pas, pour autant que la pompe et le bombant les cache, Amyot, De la tranq. d'âme, 23. Ne crains-tu point, gourmand, qu'après telle boubance, Ta main ne soit en si grande indigence Que…, Ronsard, 909. Les dispensiers emboufis de boubance, Ronsard, 941.

ÉTYMOLOGIE

Bourguig. bôbance ; norm. boban ; provenç. bobansa, ostentation, magnificence, et aussi bomba qui, d'après Raynouard, est une altération de pompa. Au contraire, Diez le tire de bombus, bruit, fracas, dans le sens de vanterie, bombicus se trouvant en effet avec le sens de fastueux ; étymologie plus probable puisqu'il ne faut pas y admettre le changement du p latin en b comme dans l'autre. Bobance ou bobant a d'abord signifié faste, orgueil, grand appareil, puis, dans le langage actuel, large repas.