« cale.3 », définition dans le dictionnaire Littré

cale

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

cale [3]

(ka-l') s. f.
  • 1Anciennement, espèce de coiffure de femme, en forme de bonnet plat par en haut, couvrant les oreilles et échancré par devant avec une petite bordure de velours. On nous a dit entre autres merveilles que beaucoup de Limousines de la première bourgeoisie portent des chaperons de drap rose sèche sur des cales de velours noir, La Fontaine, Lettres, v. Un matin, ma servante à cale Fit entrer dans ma chambre sale Votre laquais vert, jaune ou gris, Scarron, Rondeau redoublé, à Mme Radigue.

    Par extension, jeune fille, grisette. Même sitôt qu'un valet, Une cale, un bavolet Montrait au doigt ce grand homme, Son cœur s'épanouissait, Lucain travesti, p. 73. Il entreprit de prouver que Gombaud, qui se piquait de n'aimer qu'en bon lieu, cajolait une petite cale crasseuse, Tallemant, Historiettes, chap. 147, 3e édit. t. III, p. 249.

  • 2Anciennement, bonnet d'homme fait en rond et plat, couvrant seulement le haut de la tête. Les clercs portaient la cale. Des correcteurs de modes qui empêcheraient, par exemple, que les formes de chapeaux ne devinssent hautes comme des pots à beurre ou plates comme des cales, Roman bourgeois, édit. de Nancy, 1713, p. 409.

HISTORIQUE

XIVe s. Le dit Gilet osta à icellui Maron sa calette ou barette, qu'il avait sur la teste, Du Cange, calestra.

XVIe s. Un gros bonnet blanc que l'on appelle une calle, Brantôme, Dames ill. p. 388 et 389, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Origine inconnue, à moins qu'on n'y voie le verbe caler, abaisser, enfoncer : un bonnet ayant pu être nommé cale parce qu'on y enfonce la tête.