« chaland.2 », définition dans le dictionnaire Littré
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chaland ou chalan [2]
- 1 Terme de navigation fluviale. Grand bateau plat, pour le transport des marchandises. Les chalands qui font les transports entre le Havre et Paris.
- 2 Terme de marine. Allége à fond plat tirant très peu d'eau.
HISTORIQUE
XIe s. Il n'i a barge ne dromond ne calant
, Ch. de Rol. CLXXVI.
XIIe s. Tus les porz funt guaitier e de jur e de nuit, Qu'il n'i puisse passer od plain chalant u vuit
, Th. le mart. 63.
XIIIe s. Et li consaus [conseil] fu tex que l'empereres Henris s'en iroit au rivage et entreroit en un chalant
, Villehardouin, CLXX. Lors se part de Jherusalem, Puis s'en entra en un chalan ; Le flum passa, el bois en vint
, Rutebeuf, II, 120. Chascuns puet ce faire, ausint comme il puet mener son chalant par le flueve
, Liv. de just. 64. Parmi le bras saint Jore Hatins les a menés, Et trovent les chalans garnis et conreés
, Ch. d'Ant. II, 322.
XVe s. Grand plenté de nefs et de chalans
, Froissart, I, I, 261.
ÉTYMOLOGIE
Anc. catal. xelandrin ; bas-lat. chelandrium, chelindrus, salandra, calannus. Origine inconnue. Diez propose, par assimilation, tortue de mer, serpent de mer. Il y a bien, dans le bas-latin, calones, barques portant le bois aux soldats ; on pourrait accepter ce changement d'on en an ; mais d'où viendrait le t ou d de chalant ou chaland dans les plus anciennes formes ?
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
On a aussi proposé l'arabe chalandī, bateau plat ; mais M. Devic, Dict. étym., objecte que chaland se disait en normand calant, et qu'un ch arabe peut difficilement devenir un c dur.